La décision du juge Richard Andrews, du tribunal de district du Delaware constitue un nouveau revers pour Amgen dans son combat visant à évincer du marché le Praluent, un concurrent du Repatha développé en commun par Sanofi et Regeneron.

Le Praluent vise à réduire le "mauvais" cholestérol en bloquant une protéine connue sous la désignation PCSK9.

"Nous avons toujours considéré que les revendications avancées par Amgen au sujet de ses brevets américains PCSK9 n'étaient pas valides et sommes satisfaits de voir que la décision d'aujourd'hui nous donne raison", a déclaré Karen Linehan, vice-présidente exécutive et directrice juridique de Sanofi.

Amgen n'a pas répondu dans l'immédiat à une demande de commentaire.

En février, un jury avait confirmé la validité de trois des cinq brevets d'Amgen sur le Repatha mais Sanofi et Regeneron avaient déposé des requêtes en annulation.

Le Praluent est un traitement par injection approuvé en 2015 par la FDA, principale autorité fédérale en matière de santé aux Etats-Unis. Amgen a engagé des poursuites contre Sanofi et Regeneron en 2014 au sujet du Praluent en affirmant qu'il violait les brevets de son Repatha.

Alors que les estimations initiales lui prédisaient un chiffre d'affaires annuel de plusieurs milliards de dollars, les ventes mondiales du Repatha n'ont représenté que 271 millions de dollars (245 millions d'euros) au premier semestre 2018. Sur la même période, celle du Praluent ont atteint 134 millions de dollars.

(Jan Wolfe; Marc Angrand pour le service français)