Johannesburg (awp/afp) - Le numéro un mondial de la sidérurgie, ArcelorMittal, a annoncé mercredi la suppression possible de "plus de 2.000" emplois en Afrique du Sud, soit environ un quart de ses effectifs dans le pays, en raison d'une dégradation de ses comptes au premier semestre 2019.

La société a averti que ses résultats en Afrique du Sud devraient être amputés de 650 millions de rands (41 millions d'euros) au cours des six premiers mois de l'année, débouchant sur une perte, comparé à un bénéfice de 54 millions de rands (3,3 millions d'euros) en 2018.

"En raison d'un environnement économique national difficile, l'industrie sud-africaine de l'acier continue de faire face à des défis importants", a expliqué le géant sidérurgique, citant notamment "le coût élevé de l'électricité, du transport ferroviaire (...) et de la matière première".

Par conséquent, ArcelorMittal "envisage une restructuration de grande échelle" avec la suppression de "plus de 2.000" emplois.

La société emploie quelque 8.800 personnes en Afrique du Sud, le pays le plus industrialisé du continent.

Après l'annonce des prévisions pessimistes du groupe, l'action d'ArcelorMittal chutait de plus de 15% mercredi en milieu d'après-midi à la Bourse de Johannesburg.

Depuis la crise mondiale de 2008, l'économie sud-africaine est flageolante - son produit intérieur brut a même reculé de 3,2% au premier trimestre de cette année - et le taux de chômage y atteint 27% (plus de 50% chez les jeunes).

Le président sud-africain Cyril Ramaphosa, aux commandes du pays depuis 2018, a promis de relancer l'économie, pour l'instant sans résultat.

afp/rp