La SSII française a vu lui échapper fin 2017 le spécialiste de la sécurité numérique Gemalto, en cours de rachat par l'équipementier d'aérospatiale et de défense Thales. Il participe néanmoins à la consolidation du secteur du paiement via sa filiale Worldline qui a annoncé mi-mai un projet de rachat du suisse Six Payment pour 2,3 milliards d'euros.

"Nous avons besoin de croître aux Etats-Unis", a dit Thierry Breton lors de la 3e édition des Atos Technology Days.

"Bien entendu, nous envisageons de nouvelles acquisitions, nous avons la puissance de frappe pour le faire", a-t-il ajouté".

Atos, fort d'une trésorerie nette de 307 millions d’euros fin 2017, a consacré l'an passé un montant net de 403 millions principalement pour les acquisitions faites par Worldline (First Data Baltics, MRL Postnet, DRWP) ainsi que pour trois spécialistes du conseil dans la santé aux Etats Unis.

Le groupe estime déjà avoir atteint aux Etats-Unis une taille critique qui lui permet d'être sur l'écran radar des grandes entreprises recherchant des prestataires, grâce au rachat mi-2015 du pôle informatique de Xerox.

Aux Etats-Unis, deuxième région du groupe en terme de chiffre d'affaires derrière l'Allemagne, Atos a dégagé l'an passé une marge opérationnelle de 11,9% contre une moyenne de 10,2% pour l'ensemble du groupe.

Atos a également annoncé fin avril un partenariat avec Google Cloud afin de renforcer sa notoriété aux Etats-Unis pour son expertise liée à l'intelligence artificielle grâce à une offre étoffée dans l'informatique dématérialisée (cloud), l'analyse de données (data analytics) et l'apprentissage des machine (machine learning).

(Cyril Altmeyer, édité par Jean-Michel Bélot)

Valeurs citées dans l'article : AtoS SE, Thales, Gemalto, Worldline, Alphabet