À Paris, le CAC 40 perd 1,21% à 5.435,48 points à 11h15 GMT. À Francfort, le Dax recule de 1,67% et à Londres, le FTSE cède 0,64%.

L'indice paneuropéen FTSEurofirst 300 abandonne 0,95%, l'EuroStoxx 50 de la zone euro 1,47% et le Stoxx 600 0,9%.

Les futures sur indices new-yorkais signalent une ouverture de Wall Street en repli de 0,4% à 0,6%.

Les indices de volatilité européens sont quant à eux en nette hausse, s'éloignant ainsi de leurs récents plus bas, dans un contexte de faiblesse des volumes pour cause de trêve estivale.

Cette nervosité des marchés est liée en premier lieu à la chute de la livre turque, qui perd 7,39% à 5,96 dollars après avoir touché un plus bas historique à 6,4915 dollars face à la persistance des tensions diplomatiques entre la Turquie et les Etats-Unis.

Ces dernières se sont accentuées depuis le placement en résidence surveillée d'un pasteur évangéliste américain, Andrew Brunson, soupçonné de terrorisme par les autorités turques, et les discussions des derniers jours n'ont pas permis d'apaiser la situation.

Le secteur bancaire est le premier touché sur le marché actions. Selon un article du Financial Times, la BCE serait préoccupée par l'exposition des banques de la zone euro à la Turquie, à commencer par la BNP Paribas, la BBVA et UniCredit.

Le compartiment bancaire perd 1,48%: BNP Paribas recule de 3,62%, BBVA de 4,25%, au plus bas depuis fin 2016, et UniCredit de 3,43%.

"L'exposition bancaire de la zone euro semble trop faible pour provoquer une crise significative dans la zone euro", estime Carsten Hesse, économiste de Berenberg.

"Même si nous avons tort et qu'une éventuelle crise du secteur bancaire turc cause de sérieux problèmes à certaines banques de la zone euro, les superviseurs du secteur disposent de suffisamment d'outils pour limiter les dégâts", ajoute-il.

L'INFLATION AMÉRICAINE AU PROGRAMME

Cette nouvelles poussée de tension incite les investisseurs à la prudence et favorise entre autres la hausse du dollar: le billet vert évolue à un plus haut de 13 mois face à un panier de grandes devises internationales, en hausse de 0,51%. Parallèlement, l'euro recule à 1,1467 dollar.

Sur le marché obligataire, le rendement du Bund allemand à dix ans perd trois points de base à 0,341% et son équivalent américain abandonne environ quatre points à 2,8949%.

La prudence devrait rester le maître mot de la séance au moins jusqu'à la publication, à 12h30 GMT, des chiffres mensuels des prix à la consommation (CPI) aux Etats-Unis. Le consensus Reuters prévoit une hausse de 2,3% de l'indice CPI sur un an, et de 3% hors éléments volatils.

Aux valeurs individuelles en Europe, K+S chute de 8,79%, sous le coup de l'annonce la veille par le producteur allemand de sel et de potasse d'une prévision de bénéfice d'exploitation annuel inférieure à celui attendu par les analystes financiers.

Sanofi gagne 1,23%, en tête du SBF 120, après le relèvement de recommandation de Citigroup, passé à l'achat.

(Avec Danilo Masoni, édité par Marc Angrand)

par Laetitia Volga