Un porte-parole de Daimler, maison-mère de Mercedes-Benz, a déclaré que le groupe était en train de passer les faits en revue et qu'il coopérait pleinement avec la KBA.

Selon le journal dominical allemand, l'autorité s'intéresse à un logiciel suspect installé à bord des SUV Mercedes GLK 220 CDI produits entre 2012 et 2015, des tests ayant montré que les voitures ne respectaient les normes d'émission que lorsqu'une certaine fonction était activée.

Depuis que Volkswagen a reconnu en 2015 avoir équipé ses véhicules d'un système de trucage visant à répondre aux normes américaines d'émission, le scandale s'est étendu à d'autres constructeurs.

Daimler a ainsi dû rappeler trois millions de vhéicules pour corriger des émissions de moteurs diesel dépassant les normes.

Bild am Sonntag ajoute que la KBA a découvert que la fonction suspecte avait disparu lors de mises à jour du logiciel conduites par Daimler.

Le porte-parole a indiqué que le groupe allemand se conformait à un processus convenu avec la KBA et le ministère des Transports pour la mise à jour des logiciels des trois millions de véhicules rappelés.

"Les allégations selon lesquelles nous voudrions dissimuler quelque chose avec les mesures de maintenance volontaire sont incorrectes", a-t-il dit.

La Commission européenne a annoncé la semaine denrière soupçonner BMW, Daimler et Volkswagen d'entente entre 2006 et 2014 pour limiter la concurrence en matière de développement des technologies permettant de réduire les émissions polluantes des voitures, essence comme diesel.

En France, la plupart des constructeurs ont également été montrés du doigt, tant les émissions d'oxydes d'azote (NOx) en conditions réelles de conduite ont tendance à dépasser largement les valeurs pour lesquelles les véhicules sont homologués.

Le parquet de Paris a ouvert en 2016 et 2017 des informations judiciaires pour tromperie aggravée visant les dispositifs de gestion des émissions polluantes des véhicules diesel de Volkswagen, Renault, PSA et FiatChysler, mais n'a encore procédé à aucune mise en examen.

(Emma Thomasson, Gilles Guillaume pour le service français)