À Paris, l'indice CAC 40 0,53% prend à 5.304,7 points vers 08h10 GMT. À Francfort, le Dax gagne 0,65% et à Londres, le FTSE avance de 0,28%.

L'indice EuroStoxx 50 de la zone euro progresse de 0,6%, le FTSEurofirst 300 de 0,41% et le Stoxx 600 de 0,43%.

L'Union chrétienne démocrate (CDU) d'Angela Merkel et son alliée bavaroise, l'Union chrétienne sociale (CSU), sont parvenues lundi soir à surmonter les divergences sur l'immigration qui menaçaient la coalition gouvernementale.

A l'issue de plusieurs heures de discussions entre les deux formations conservatrices, Horst Seehofer, ministre de l'Intérieur et chef de file de la CSU, a renoncé à ses menaces de démission.

La CDU espère maintenant que le SPD acceptera de se rallier à ce compromis, ce qui achèverait de sauver la coalition au pouvoir.

Cette actualité permet à l'euro de reprendre quelques couleurs, autour de 1,1660 dollar, après avoir chuté jusqu'à 1,1589 la veille. Le rendement du Bund allemand à dix ans progresse également, à 0,326%.

Lundi, la menace de démission du ministre de l'Intérieur allemand s'était ajoutée aux craintes persistantes entourant les tensions commerciales internationales pour plomber le début du second semestre sur les marchés d'actions européens.

LES TECHNOLOGIQUES EN SOUTIEN

La tendance mardi dans les premiers échanges est soutenue par les secteurs sensibles aux frictions commerciales, à commencer par la technologie, dont l'indice Stoxx prend 0,54% avec, à Paris, un gain de 2,08% pour STMicroelectronics, la plus forte hausse du CAC 40.

Contre la tendance, Trigano (-11,66%) ferme la marche du SBF 120 après avoir annoncé lundi des ventes à périmètre et taux de change constants en léger retrait au troisième trimestre.

La plus forte baisse du Stoxx 600 est pour le néerlandais BE Semiconductor, qui décroche de 6,90% après avoir abaissé ses prévisions de chiffre d'affaires au deuxième trimestre de son exercice en raison de l'annulation de plusieurs commandes.

Si Wall Street est parvenue à terminer lundi dans le vert grâce à la bonne tenue des valeurs technologiques - le S&P 500 a gagné 0,31% - les places boursières en Asie continuent de souffrir des craintes d'aggravation des différends commerciaux entre les Etats-Unis et leurs partenaires.

Les Bourses chinoises sont en première ligne : l'indice composite de la Bourse de Shanghai a reculé jusqu'à 1,9% en séance avant de repasser en territoire positif en toute fin de séance (+0,39%) et la Bourse de Hong Kong, qui était fermée lundi, a cédé 1,41%.

"Il n'est pas certain encore qu'un conflit commercial puisse faire dérailler l'économie mondiale dans son ensemble mais il est déjà clair que cela pénalisera les entreprises chinoises", indique Ayako Sera, stratège marchés chez Sumitomo Mitsui Trust Bank.

"C'est pourquoi nous voyons des mouvements de vente sur le yuan chinois et les actions chinoises. Je pense que cela continuera au moins jusqu'au 6 juillet".

LE YUAN SOUFFRE FACE AU DOLLAR

A cette date, les Etats-Unis doivent instaurer des droits de douane de 34 milliards de dollars sur une liste de produits chinois, ce qui pourrait enclencher un cycle de représailles au risque de provoquer une véritable guerre commerciale entre les deux premières puissances économiques.

Le yuan est passé mardi au-dessus de 6,7 pour un dollar pour la première fois depuis le 9 août 2017 avant de repartir à la hausse sur fond de spéculation concernant une éventuelle intervention de la banque centrale chinoise.

Le gouverneur de la Banque populaire de Chine (BPC), Yi Gang, a indiqué mardi que la Chine continuera de poursuivre une politique monétaire prudente et neutre pour maintenir le yuan fondamentalement stable à un niveau raisonnable.

La devise chinoise a perdu plus de 4% face au dollar depuis la mi-juin.

Ailleurs en Asie, la Bourse de Tokyo a reculé de 0,12% et l'indice MSCI regroupant les valeurs d'Asie et du Pacifique (hors Japon) cède 0,17%.

L'indice ASX 200 regroupant les principales capitalisations australiennes a gagné 0,52% après le statu quo sur ses taux de la banque centrale d'Australie (RBA), qui a souligné la faiblesse de l'inflation dans le pays et le risque que faisait peser la politique commerciale des Etats-Unis sur l'économie mondiale.

Sur le marché pétrolier, les cours du brut évoluent en hausse, portés par des perturbations de la production en Libye en raison de la fermeture de certains puits et ports.

Les futures de Wall Street signalent une ouverture en légère hausse pour une séancé écourtée. La Bourse de New York fermera en effet ses portes à 19h00 GMT et fera une pause mercredi pour cause de fête nationale (Independence Day).

(Édité par Blandine Hénault)

par Patrick Vignal