L'Europe centrale, qui englobe onze pays membres de l'Union européenne et cinq pays des Balkans qui aspirent à l'intégrer, est un jalon important du projet de nouvelles "routes de la Soie" développé par Pékin pour relier la Chine à ses marchés en Asie centrale, au Proche-Orient, en Afrique et en Europe.

"Nous espérons que la coopération (avec les pays d'Europe centrale) va rapprocher la Chine de l'Union européenne", n'a pas caché le Premier ministre chinois Li Keqiang pendant un sommet à Dubrovnik, en Croatie.

Les entreprises chinoises ont pris pied depuis plusieurs années dans les Balkans, où elles participent au développement de routes, de ponts et d'autres infrastructures.

La construction par la China Road and Bridge Corporation du pont à haubans de Peljesac, qui reliera la région de Dubrovnik au reste de la Croatie en enjambant la seule zone côtière contrôlée par la Bosnie, est cependant le premier projet d'envergure mené par la Chine dans un pays membre de l'Union européenne, que la Croatie a rejoint en 2013.

Signe du rôle de plus en plus important de Pékin dans la région, la Grèce a participé pour la première fois cette année au sommet entre la Chine et les pays d'Europe centrale, à la suite du rachat en 2016 par l'armateur chinois Cosco d'une part majoritaire dans le Port autonome du Pirée, le plus grand port maritime du pays.

Le Premier ministre grec Alexis Tsipras a justifié sa présence par la nécessité pour les pays de la région de tourner la page de la crise économique et de développer leur coopération aussi bien régionale qu'internationale.

(Ivana Sekularac; Tangi Salaün pour le service français, édité par Henri-Pierre André)