Il n'existe aucune réflexion ni discussion autour d'un tel rapprochement, a réagi un porte-parole d'Orange.

Deutsche Telekom n'a pas souhaité faire de commentaire.

Les deux opérateurs ont déjà eu des discussions par le passé mais l'idée d'une fusion avait été abandonnée en 2017 car il était impossible de mettre les deux entreprises sur un pied d'égalité, selon une source contactée par Reuters.

Les Etats allemand et français possèdent des parts importantes dans le capital respectif des deux groupes, ce qui signifie qu'un rapprochement aurait de fortes implications politiques.

La valorisation de Deutsche Telekom, d'environ 72 milliards d'euros selon les données Refinitiv, est largement supérieure à celle d'Orange (40 milliards), ce qui aboutirait de facto en cas de fusion à un rachat du français par l'allemand, une hypothèse difficilement envisageable à Paris.

"Nous pensons que la probabilité d'une telle fusion est très modeste", commentent les analystes de Jefferies, mentionnant les obstacles politiques, la taille supérieure de Telekom et des synergies limitées.

(Tassilo Hummel, avec Mathieu Rosemain, Danilo Masoni, Anika Ross, version française Jean-Stéphane Brosse, édité par Jean-Michel Bélot)

Valeurs citées dans l'article : Orange, Deutsche Telekom AG