Une gestion responsable des résidus miniers

Est-ce qu'Eramet gère des digues à résidus ?

Une seule des trois filiales minières d'Eramet a recours à des digues à résidus : les opérations minières de SLN en Nouvelle-Calédonie et de GCO au Sénégal ne sont pas concernées par ce type d'ouvrages.

A COMILOG au Gabon, Eramet opère 11 digues à résidus. Eramet opère également une digue à résidus associée à son usine métallurgique de Marietta (USA).

Ces ouvrages ont toutefois une taille limitée par rapport à celle des ouvrages impliqués dans les catastrophes survenues en 2015 et 2019 au Brésil. La méthode controversée de rehausse des digues dite « amont » (méthode « Upstream ») n'a jamais été utilisée par Eramet.

Caractéristique des ouvrages

Digues à résidus de la mine COMILOG (Gabon, plateau de Bangombé)

10 ouvrages numérotés de B1 à B10, d'une hauteur moyenne de 16m, et d'un volume compris entre 1 et 1,5 Million de m3.

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Ces ouvrages ne sont pas rehaussés : un nouvel ouvrage est construit tous les 18 à 24 mois. Les résidus stockés sont les fractions argileuses du minerai, obtenues par un procédé de séparation physique par lavage à l'eau, sans ajout de produits chimiques. Les tests de lixiviation ont permis d'attester le caractère inerte de ces résidus.

Digues à résidus de l'usine d'enrichissement CIM- Gabon

Cet ouvrage permet de stocker les deux types de résidus non dangereux associés à l'usine d'enrichissement CIM : des sables (granulométrie entre 1 et 20 mm) et les fractions plus fines du minerai (< 1mm), sous forme de boues. Les fractions grossières sont utilisées pour rehausser l'ouvrage tout en confortant de manière continue ses murs extérieurs (méthode aval, « downstream »). L'ouvrage atteint 30 m et contient 3.6 Million de m3 de boues. La largeur de la digue est désormais de 100m.

Digue à résidus de l'usine métallurgique de Marietta (USA)

Cet ouvrage créé pour entreposer les résidus d'activités industrielles désormais arrêtées est encore opéré par Eramet avec un taux de déposition désormais très limité. Le barrage contient 4,3 millions de m3 de résidus avec une hauteur de 35m. L'ouvrage a été rehaussé 4 fois, la dernière en 2000, toujours par la méthode sécuritaire aval « downstream ». Il fait l'objet d'une surveillance régulière par l'Ohio Department of Natural Resources (dernier audit en 2018).

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Que fait Eramet pour prévenir les risques associés à ces ouvrages ?

Même si la taille de ces ouvrages est limitée en comparaison à ceux qui existent ailleurs dans le monde, Eramet est engagé pour opérer ces ouvrages dans le respect des meilleures pratiques pour garantir la sécurité de ses collaborateurs et des communautés riveraines.

Les structures font l'objet d'un monitoring continu et sont opérées conformément à des guidelines précis. Des revues annuelles par une ingénierie externe sont effectuées. En supplément, en 2016, dans le cadre de sa démarche de prévention des risques, le Groupe a diligenté un audit de ses structures par les experts géotecniciens et environnementaux internes. Cet audit a conclu à un bon niveau de maîtrise des risques, tout en fournissant des recommandations pour améliorer encore le niveau de sûreté. Le plan d'action associé a été complètement réalisé depuis. En 2019, un nouvel audit sera conduit par un cabinet externe, en se référant au rapport sur les meilleures techniques disponibles pour la gestion des résidus miniers établi en 2018 par la Commission européenne.

Eramet souhaite participer aux initiatives visant à renforcer la sécurité des ouvrages de gestion des résidus par l'industrie minière, comme celle lancée par The Church of England Pension Board.

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Vous trouverez, ci-dessous, notre réponse détaillée aux questions posées par cette coalition d'investisseurs pour COMILOG Moanda (Gabon).

1.

"Ouvrages à résidus" Nom/identifiant

Bassins Industriels B1 à B10 (Lat : -1.541367° Long : 13.247780°)

2.

Lieu

Digue CIM (Lat : -1.505945° Long : 13.267704°)

3.

Exploitant

Propriétaire

B1 à B9 : Inactif

4.

Statut

B10 : Actif

CIM : Actif

5.

Date de la première activité

B10 : 2019

CIM : 2001

B1 à B9 : Fermeture à venir (couverture de surface), en attente que la circulation sur les résidus soit

6. Est-ce que la digue est actuellement opérée

possible.

ou fermée selon le design approuvé ?

B10 : Oui

CIM : Non

B1-B10 : Les installations de stockage des résidus ne sont pas rehaussées, de nouveaux sites sont

construits.

Une exception a été faite seulement pour le B8 avec une augmentation de 2 m (désormais fermé

depuis 2017), la méthode utilisée pour ceci était la méthode « centerline ».

7. Méthode d'accroissement

CIM: A partir d'une digue de 10 m de hauteur (où la fraction la plus fine est pompée), la fraction sableuse

est déposée et compactée à l'extérieur du périmètre pour stabiliser la digue de manière continue

(méthode aval).

La taille actuelle de la digue de résidus secs est de 100 m de largeur à partir du bassin, et de 30 m de

hauteur.

8. Hauteur maximale actuelle

B1-B10 : en moyenne 16 m, avec 18 m de hauteur.maximale

CIM : 30 m de hauteur pour l'empilement de résidus secs, avec un bassin de boues intégré.

9. Volume actuel des installations de stockage

B1-B9 : une moyenne de 1-1.5 Mm3 chacun

B10 : tout juste débuté en 02/2019

des résidus

CIM : 5 Mm3 fraction sableuse (04/2017), 3.6 Mm3 fraction la plus fine (03/2018)

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10. Volume des installations de stockage des

B10 : planifié 0.975 Mm3 plus de 12 Ha

B11 : 1.07 Mm3 (2020) ; B12: 2.275 Mm3 (2021) ; B13: 10.7 Mm3 (2022-28);

résidus planifié à 5 ans

CIM : extra 0.6 Mm3 fraction sableuse, 0.2 Mm3 fraction la plus fine jusqu'à 2023

11. Dernière évaluation par un expert

B10 : 2018 (Designer d'ingénierie externe, audit annuel)

indépendant

CIM : 2018 (Designer d'ingénierie externe, audit annuel)

12. Avez-vous tous les dossiers, complets

B1-B9 : oui

relevant de l'ingénierie incluant le design, la

B10 : oui

construction, la maintenance, et/ou la fermeture

CIM : oui

?

13. Quelle est votre classification du danger de

B1-B9 : Classe C (Décret français N°2007-1735 du 11/12/2007)

B10 : Classe C

l'installation, suite à une défaillance ?

CIM : Classe A

14. Quelle directive officielle suivez-vous pour le

Décret français N°2007-1735 du 11/12/2007 « relatif à la sécurité des ouvrages hydrauliques et au comité

système de classification ?

technique permanent des barrages et des ouvrages hydrauliques et modifiant le code de l'environnement »

15. A toutes les étapes de son histoire,

l'installation a-t-elle déjà eu un refus dans le

processus de confirmation ou de certification

B1-B9 : non

comme stable, ou a-t-elle déjà fait l'expérience

B10 : non

de problèmes de stabilité, identifiés par un

CIM : non

ingénieur indépendant (même après avoir été

déclarée stable par la même ou une autre

société) ?

16. Avez-vous une surveillance de l'installation

B1-B9 : externe

par un spécialiste en ingénierie en interne ? Ou

B10 : externe

avez-vous un support externe en ingénierie pour

CIM : externe

ce sujet ?

17. Une analyse formelle sur l'impact sur les

B10 : Un rapport d'analyse de risques a été réalisé en 02/2018 (MC-18-111-COM-03, de même qu'un

communautés, les écosystèmes et les

rapport technique, incluant des scenarii tels que la simulation d'une possible rupture de digue, des

infrastructures critiques a-t-elle été conduite en

conditions météorologiques extrêmes, des erreurs humaines, etc. …

cas de défaillance catastrophique et pour rendre

CIM : Un rapport « PFS » pour le scenario d'expansion de parc de séchage est sorti le 01/2019 (MC-18-183-

compte des conditions finales ? Si oui, quand a-

COM-18-R01-B), incluant l'analyse de stabilité et l'analyse de liquéfaction.

t-elle été réalisée ?

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Pour lire la suite de ce noodl, vous pouvez consulter la version originale ici.

La Sté Eramet SA a publié ce contenu, le 06 juin 2019, et est seule responsable des informations qui y sont renfermées.
Les contenus ont été diffusés par Public non remaniés et non révisés, le06 juin 2019 17:25:00 UTC.

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