Alphavalue - Erste Group a lessivé ses actionnaires il y a seulement 4 mois à travers une combinaison toxique d’exposition à la Hongrie, un portefeuille de CDS disproportionné par rapport à la taille de ses activités de détail supposées banales en Europe Centrale, et un goodwill excessif enregistré lors d’une augmentation de sa participation dans Banca Comerciala Romana. Le titre a perdu plus des 2/3 de sa valeur entre son pic précédant l’été 2011 et le creux de novembre.
Erste rejoint en effet les rangs d’un EFG ou d’un Espirito bien que ce soit pour des raisons différentes. Puisque la confiance (ou un accès de confiance) revient, Erste Group a fait partie d’un groupe de banques régionales affichant les meilleures performances. Au cours de la semaine dernière, elle a tiré cet univers avec un gain de 29%. Au cours du mois dernier, Erste se classe juste après Bank of Ireland, une capitalisation beaucoup plus petite et plus volatile. Il semble que le processus de « nettoyage » amorcé en octobre se révèle assez convaincant maintenant que les investisseurs tendent à voir le côté à moitié plein du verre.
La capacité revendiquée par Erste Group à faire face d’elle-même aux exigences plus strictes de l’EBA pour les niveaux de core Tier 1 (9% au 30 juin 2012 et des conditions de calcul plus strictes) a peut être aidé. Ceci en dépit d’une perte en 2011 attendue à 750m€ du fait des provisions relatives aux problèmes mentionnés précédemment. Une partie de la contrainte Tier 1 est respectée à travers une forme de