On change de nom

Les sociétés qui ont mauvaise presse ont parfois pour stratégie de regrouper leurs actions pour quitter leur statut de penny stock (scoop : ça ne marche pas très bien) ou de changer de nom. Voire les deux. Je ne dis pas que c'était l'objectif à chaque fois avec les sociétés qui suivent, mais je me suis amusé à référencer les entreprises qui avaient changé de nom ces dernières années à Paris. En voici quelques-unes pêle-mêle, dont le bilan boursier est souvent catastrophique (mais pas toutes !) :

Ça s'ajuste sur LVMH

La publication inférieure aux attentes du géant du luxe français entraîne les ajustements baissiers caractéristiques d'objectifs. Mais peu de retournements de recommandations, en tout cas dans ce que nous avons pu recenser depuis hier soir :

  • LVMH : Deutsche Bank maintient sa recommandation de conserver avec un objectif de cours réduit de 815 EUR à 805 EUR.
  • LVMH : Goldman Sachs maintient sa recommandation d'achat avec un objectif de cours réduit de 965 EUR à 950 EUR.
  • LVMH : JP Morgan maintient sa recommandation de surpondérer avec un objectif de cours réduit de 870 EUR à 835 EUR.
  • LVMH : Mediobanca maintient sa recommandation de surperformance avec un objectif de cours réduit de 935 EUR à 897 EUR.
  • LVMH : Morgan Stanley maintient sa recommandation de surpondérer/en ligne avec un objectif de cours réduit de 900 EUR à 860 EUR.
  • LVMH : Oddo BHF maintient sa recommandation de surperformance et réduit l'objectif de cours de 841 EUR à 831 EUR.
  • LVMH : RBC Capital maintient sa recommandation de surperformance et réduit l'objectif de cours de 810 EUR à 800 EUR.
  • LVMH : SBG Securities passe d'acheter à conserver avec un objectif de cours réduit de 865 EUR à 810 EUR.
  • LVMH : Société Générale maintient sa recommandation d'achat avec un objectif de cours réduit de 846 EUR à 812 EUR.
  • LVMH : Equita SIM maintient sa recommandation d'achat avec un objectif de cours réduit de 850 EUR à 825 EUR.
  • LVMH : Berenberg maintient sa recommandation d'achat et réduit l'objectif de cours de 960 EUR à 825 EUR.
  • LVMH : Kepler Cheuvreux maintient sa recommandation d'achat et réduit l'objectif de cours de 940 EUR à 850 EUR.

Si on fait la moyenne de ces 12 ajustements, LVMH vaut 841,66 EUR par action (fourchette 800 à 950 EUR).

Après les compagnies pétrolières (mais pas toutes), on taxe les banques (mais pas toutes) ?

Plusieurs pays européens, à commencer par l'Italie, ont annoncé des taxes exceptionnelles sur les profits des banques. La philosophie sous-jacente consiste à ponctionner la part de résultats perçue comme indue par le grand public, donc par le politique. Par exemple parce que les prix de l'énergie se sont envolés (cas des compagnies pétrolières) ou parce que les taux ont explosé à la hausse (cas des intermédiaires financiers, dont les banques). Des taxes diverses ont ainsi vu le jour, et pas seulement du côté des gouvernements populistes. Elles ont pris diverses formes, avec parfois des rétropédalages parce qu'il est compliqué de trouver une solution relativement équilibrée en la matière.

AlphaValue se demande maintenant où la foudre va frapper. Le bureau d'études pense que le facteur le plus important à prendre en considération est l'impact de la hausse des taux d'intérêt sur le pouvoir d'achat des ménages, "qui reste la principale motivation politique des gouvernements et des oppositions en quête de réélection ou d'élection". En effet, ce sont les pays qui ont connu des taux d'inflation à deux chiffres qui ont été les plus prompts à réagir. AlphaValue voit un risque élevé de création d'une taxe spéciale en Pologne et en Roumanie, et dans une moindre mesure en Bulgarie. Mais le risque existe aussi quand le secteur immobilier d'un pays est fragilisé, surtout dans ceux où les ménages sont endettés. Ce qui est le cas en Suède, en Norvège et aux Pays-Bas. Enfin, il faut intégrer le facteur volatilité politique, en vertu du principe ancestral selon lequel il est de bon ton de faire des propositions électoralistes à l'approche d'un scrutin ou quand les majorités sont fragiles.

Bref, l'analyste d'AlphaValue en charge du secteur, Sylvain Perret, a "triangulé" tout ça pour conclure que la foudre taxatrice a le plus de chances de tomber sur les Pays-Bas (ING, ABN Amro), la Pologne (BNP, BCP, Banco Santander, Commerzbank, ING), la Suède (Svenska Handelsbanken, Nordea, Swedbank, SEB AB), l'Estonie (SEB AB, Nordea, Swedbank) et la Roumanie (Société Générale, Erste, ING, Raiffeisen, Unicredit). Quant à la France, le risque est jugé "faible" parce que c'est un pays où les contributions demandées aux banques et la pression réglementaire ont été élevées. Même situation en Belgique, Allemagne, Slovaquie, Suisse et Danemark, selon AlphaValue.