ISRAEL

NETANYAHU BRIGUE MARDI UN CINQUIÈME MANDAT

JERUSALEM - Les Israéliens sont appelés à élire mardi les 120 députés de la Knesset et les sondages prédisent une victoire des partis favorables au Premier ministre sortant Benjamin Netanyahu, qui s'est engagé à annexer les colonies juives de Cisjordanie.

Le Likoud, le parti de droite de Netanyahu, devrait toutefois être devancé par le parti centriste "Bleu et blanc" dirigé par un ancien général très populaire, Benny Gantz.

Depuis les premières élections israéliennes en 1949, aucun parti politique n'a réussi à lui seul à obtenir une majorité absolue au Parlement, ce qui a parfois entraîné de longues tractations en vue de former des gouvernements de coalition.

---

BREXIT

MAY CONTRAINTE DE PRÉSENTER SON PROJET DE REPORT AU PARLEMENT

LONDRES/LUXEMBOURG - Le Parlement britannique a voté lundi une loi obligeant Theresa May à lui présenter son projet de report du Brexit.

Le texte a été approuvé par la Chambre des Lords avant d'être définitivement adopté par les Communes.

Un débat devrait avoir lieu mardi aux Communes.

En l'état du dernier calendrier fixé par les Européens, le Royaume-Uni sortira de l'UE le 12 avril - vendredi prochain - si l'accord de retrait n'est pas ratifié d'ici là.

Quant à un nouveau report de la date du Brexit au 30 juin, demandé par May, la décision appartient aux chefs d'Etat et de gouvernement des Vingt-Sept, qui se réuniront mercredi en sommet extraordinaire à Bruxelles.

Emmanuel Macron recevra la Première ministre britannique mardi à l'Elysée pour un "entretien de travail". Theresa May rencontrera également dans la même journée la chancelière allemande Angela Merkel.

Pour retrouver la couverture EN DIRECT des événements de la journée:

Voir aussi le FEUILLETON du Brexit traçant les rendez-vous attendus cette semaine:

---

UN SOMMET UE-CHINE DOMINÉ PAR LA QUESTION DES ÉCHANGES COMMERCIAUX

BRUXELLES - Les dirigeants européens reçoivent ce mardi à Bruxelles le Premier ministre chinois Li Keqiang pour leur sommet bilatéral annuel, dont les discussions devraient porter sur les différends sur le commerce et les investissements.

L'Union européenne est exaspérée de la lenteur avec laquelle la Chine ouvre son marché aux entreprises étrangères, voit d'un mauvais oeil une multiplication des OPA chinoises dans des secteurs économiques vitaux et a le sentiment que la Chine n'est pas vraiment partisane du libre-échange.

Le mois dernier, la Commission européenne a défini un plan d'action en dix points, qui devrait permettre une coopération accrue dans des domaines tels que le changement climatique, mais qui exige une meilleure réciprocité, notamment sur l'accès des entreprises de l'UE aux marchés publics chinois.

Pékin et Bruxelles ont tenté pendant des semaines de s'entendre sur le texte de la déclaration commune, une tradition diplomatique au terme de sommets bilatéraux à haut niveau. Lundi soir, les négociateurs n'étaient toujours pas parvenus à trouvé un accord sur une déclaration commune, même s'ils ont fait état de progrès. Les discussions vont se poursuivre ce mardi jusqu'au sommet, qui doit débuter à 13h00 (11h00 GMT).

---

IRAN

LES GARDIENS DE LA RÉVOLUTION "TERRORISTES" POUR WASHINGTON

WASHINGTON - Les Etats-Unis ont décidé d'inscrire les gardiens de la Révolution islamique, une composante de l'armée iranienne, sur leur liste des organisations étrangères terroristes, a annoncé lundi le président Donald Trump.

En réaction, le Conseil suprême de sécurité iranien a désigné les forces militaires américaines comme organisation terroriste, a rapporté la télévision publique iranienne.

La décision américaine prendra effet dans une semaine, a précisé lors d'une conférence de presse le secrétaire d'Etat Mike Pompeo, partisan d'une ligne dure envers l'Iran.

Le Corps des gardiens de la Révolution islamique (CGRI) "est le principal moyen utilisé par le gouvernement iranien pour conduire et mettre en oeuvre sa campagne terroriste mondiale", a déclaré Donald Trump dans un communiqué.

C'est la première fois que Washington qualifie officiellement d'organisation terroriste une composante d'une armée étrangère.

---

TRUMP REMPLACE LE DIRECTEUR DU SECRET SERVICE

WASHINGTON - Donald Trump a décidé de remplacer le directeur du Secret Service, a annoncé lundi la Maison blanche, dans le cadre d'une vaste réorganisation du département de la Sécurité intérieure.

La mise à l'écart de Randolph "Tex" Alles, qui sera remplacé en mai par un agent de carrière du service de sécurité présidentiel, James Murray, intervient au lendemain de l'éviction de la secrétaire à la Sécurité intérieure Kirstjen Nielsen.

Dans un message aux employés du Secret Service, Randolph Alles a assuré qu'il n'avait pas été "limogé". "Nul doute que vous avez vu des informations dans les médias concernant mon 'limogeage'. Je vous assure que ce n'est pas le cas. En fait, j'ai été informé il y a des semaines par l'administration qu'il fallait s'attendre à des changements de hiérarchie dans l'ensemble du département de la Sécurité intérieure."

"Le président a voulu une transition ordonnée pour la direction de cette agence et j'ai l'intention de respecter cette directive", a ajouté le directeur du Secret Service.

Randolph Alles avait été nommé par Trump à la tête du Secret Service en avril 2017, après avoir occupé un poste de haut responsable à l'agence de protection des douanes et des frontières et servi pendant 35 ans dans le corps des Marines.

---

LA BATAILLE POUR TRIPOLI S'INTENSIFIE, LE BILAN S'ALOURDIT

TRIPOLI - Les forces du maréchal Khalifa Haftar, l'homme fort de l'Est libyen, ont été chassées lundi de l'ancien aéroport international de Tripoli, à Ben Ghashir, à une trentaine de kilomètres au sud de la capitale libyenne, ont rapporté des témoins.

Des soldats fidèles au Premier ministre Fayez al Serraj, reconnu par la communauté internationale, ont été vus à l'intérieur de l'aéroport dont les pro-Haftar avaient annoncé vendredi dernier avoir pris le contrôle.

Des combats font toujours rage au sud de cet aéroport, a rapporté un journaliste de Reuters sur place.

L'Armée nationale libyenne (ANL) du maréchal Haftar, qui a pendant des années combattu avec l'appui de l'Egypte et des Emirats arabes unis les groupes islamistes dans l'est du pays, a progressé ces derniers mois vers le sud du pays et annoncé la semaine dernière son intention de s'emparer de Tripoli.

---

AFFAIRE BENALLA

LE PARQUET OUVRE DEUX NOUVELLES ENQUÊTES PRÉLIMINAIRES

PARIS - Le parquet de Paris a ouvert lundi deux nouvelles enquêtes préliminaires, dont une pour "faux témoignages", dans l'affaire Benalla, à la suite d'un signalement du Sénat par lettre du 27 mars dernier.

Les suspicions de faux témoignages visent l'ancien chargé de mission de l'Elysée Alexandre Benalla et l'ancien employé de La République en Marche (LaRem) Vincent Crase, mais également le directeur de cabinet d'Emmanuel Macron, Patrick Strzoda.

Selon un communiqué du Parquet de Paris, le Sénat a joint à son signalement une "liste des incohérences et contradictions" relevées dans les déclarations faites par trois collaborateurs du chef de l'Etat - Patrick Strzoda, le secrétaire général de l'Elysée, Alexis Kohler, et le chef du groupe de sécurité de l'Elysée, Lionel Lavergne - lors de leur audition par la mission d'information sur l'intervention d'Alexandre Benalla aux côtés de CRS lors des manifestations du 1er mai 2018.

La deuxième enquête préliminaire vise "l'absence d'accomplissement par M. Alexandre Benalla de ses obligations déclaratives auprès de la Haute autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP).

---

IL VA FALLOIR BAISSER PLUS VITE LES IMPÔTS, DIT PHILIPPE

PARIS - Il faudra baisser les impôts plus vite pour répondre à l'exaspération fiscale, a déclaré lundi le Premier ministre, Edouard Philippe, en amorçant la phase de réponse de l'exécutif au "grand débat national" lancé il y a près de trois mois face à la crise des "Gilets jaunes".

Il s'exprimait dans le cadre de la phase de réponse de l'exécutif au "grand débat national", qui a commencé ce lundi avec la présentation des résultats des consultations menées depuis près de trois mois dans toute la France. Cette "restitution" se tenait au Grand Palais, à Paris,

Le débat a mis au jour "un immense besoin de justice et d’équité", a dit le chef du gouvernement lors d'une conférence de restitution, et notamment "une immense exaspération fiscale".

Selon les organisateurs, les Français ont publié plus de 1,9 million de contributions sur Internet, participé à plus de 10.000 réunions locales et rédigé quelque 16.000 cahiers citoyens et 16.000 courriers et courriels.