New York (awp/afp) - General Electric (GE) est tombé dans le rouge au deuxième trimestre à cause d'une charge liée à la révision en baisse de la valeur de ses réseaux d'électriques intelligents, mais il a relevé ses objectifs annuels du fait d'un léger mieux dans l'Energie (Alstom).

Co-fabricant avec le groupe français Safran du moteur d'avion Leap équipant le Boeing 737 MAX, le conglomérat industriel américain a indiqué, dans un document boursier, que les déboires de cet avion lui avaient déjà coûté 600 millions de dollars.

La facture pourrait gonfler de 400 millions de dollars au troisième trimestre et d'autant au quatrième trimestre si l'immobilisation au sol de cet avion phare de Boeing se poursuivait.

Toute la flotte des 737 MAX est clouée au sol à travers le monde depuis plus de quatre mois après deux accidents -- Ethiopian Airlines et Lion Air -- ayant fait au total 346 morts.

Gecas, la filiale de location d'avions de GE, était également propriétaire de 29 exemplaires du 737 MAX au 30 juin et en avait loué 25.

"En outre, Gecas a effectué des pré-paiements pour la livraison de 150 avions (MAX) déjà commandés et s'est engagé financièrement à acquérir 19 appareils supplémentaires pour les louer à des compagnies aériennes", ajoute GE, insistant sur le fait qu'il n'avait pour le moment procédé à aucune charge de dépréciations d'actifs.

L'action bondit

Lors du trimestre écoulé, GE a vu son chiffre d'affaires progresser de 1,1% à 28,83 milliards de dollars (quasiment autant en francs suisses), mieux que les 28,68 milliards attendus en moyenne par les analystes financiers.

Il est toutefois passé dans le négatif, essuyant une perte nette de 61 millions de dollars en raison d'une charge de 744 millions liée à la dépréciation de la valeur de ses réseaux électriques intelligents.

Hormis cette charge, GE a gagné de l'argent: le bénéfice par action ajusté, référence en Amérique du Nord, s'est élevé à 17 cents contre 12 cents attendus en moyenne par les analystes financiers.

Le groupe dirigé par Larry Culp a par ailleurs envoyé des signaux positifs aux investisseurs sur sa vaste restructuration en cours, en relevant ses objectifs financiers pour l'ensemble de l'année.

Il table désormais sur un bénéfice par action ajusté compris entre 55 et 65 cents contre de 50 à 60 cents auparavant et une croissance à taux de change et périmètre constants de ses activités industrielles d'au moins 5% contre de 1 à 5% précédemment.

La trésorerie disponible devrait, elle, être comprise désormais entre un déficit d'un milliard de dollars et un gain d'un milliard contre -2 milliards auparavant.

Cet optimisme "est dû à une amélioration dans l'Energie (power) (...) et une meilleure visibilité pour la seconde moitié de l'année", a expliqué M. Culp, cité dans le communiqué.

GE a par ailleurs annoncé le départ de sa directrice financière Jamie Miller.

A Wall Street, le titre bondissait de plus de 5% dans les échanges électroniques de préséance.

afp/al