Londres (awp/afp) - Le groupe pharmaceutique britannique GSK a dévoilé mercredi une nouvelle stratégie visant à mettre l'accent sur la recherche, au moment où des résultats positifs au deuxième trimestre lui permettent de relever ses objectifs financiers.

Le laboratoire, sous l'impulsion de sa directrice général Emma Walmsley, explique vouloir adopter une nouvelle approche en matière de recherche et développement (R&D), focalisée sur le système immunitaire, la génétique et les investissements dans les technologies de pointe.

GSK met en pratique cette stratégie en annonçant une collaboration avec 23andMe, associée à une prise de participation de 300 millions de dollars dans cette société américaine spécialisée dans la recherche sur le génome.

Le partenariat a été scellé pour quatre ans, avec un prolongement possible d'une année supplémentaire, l'objectif étant de trouver de nouveaux traitements en se fondant sur la génétique.

GSK était attendu au tournant par le marché et ses actionnaires alors que le groupe a pu avoir moins de réussite que ses concurrents dans le succès de nouveaux médicaments ces dernières années.

Le groupe publie dans le même temps des résultats rassurants pour le deuxième trimestre, avec un retour dans le vert, marqué par un bénéfice net de 441 millions de livres, contre une perte de 180 millions un an plus tôt.

En revanche, son chiffre d'affaires a fait du surplace, à 7,3 milliards de livres, même s'il a légèrement progressé de 4% à change constant.

"La croissance des ventes reflète une bonne performance commerciale de trois nouveaux traitements qui sont prioritaires pour nous", à savoir Shingrix, vaccin contre le zona, Trelegy, inhalateur contre les maladies du poumon, ou encore Juluca, contre le VIH, a expliqué Emma Walmsley.

Fort de cette publication, GSK se montre plus optimiste pour l'ensemble de l'exercice, en s'appuyant sur le succès du Shingrix, l'effet positif du rachat des parts du suisse Novartis dans son activité de santé grand public et le retard dans l'arrivée sur le marché d'un générique concurrent de l'Advair, traitement contre les maladies respiratoires commercialisé aux États-Unis et dont les ventes sont en baisse.

Le groupe s'attend maintenant à une progression du bénéfice par action hors effets de change et élément exceptionnel pour 2018 comprise entre 7% et 10% (contre une prévision précédente entre 4% et 7% ), sans l'arrivée sur le marché d'un générique concurrent de l'Advair.

Si un concurrent générique est mis sur le marché au cours de l'année, le groupe prévoit tout de même une hausse comprise entre 4% et 7%, contre une prévision de baisse de 3% ou d'une stabilité auparavant.

afp/al