L’or a le vent en poupe, en atteste sa progression sur le mois de juin de près de 9%. L’environnement demeure toujours favorable à l’élévation des cours de l’once d’or et ce, malgré la performance des marchés actions. Il convient effectivement de relever l’appréciation conjointe de l’or et des actifs risqués, sous-entendant que la relique barbare n’est pas recherchée que pour son côté refuge.

Il faut ainsi se tourner vers les banques centrales afin d’apprécier les autres catalyseurs du métal doré. Au-delà de l’accélération des achats d’or de la part de ces institutions (qui souhaitent diversifier leur réserve de change), c’est bien le changement de ton de la FED et de la BCE qui met le feu aux poudres. La perspective de voir ces deux banques centrales assouplir ensemble leur politique monétaire est synonyme d’un recul des taux d’intérêt réels. Les rendements négatifs touchent ainsi de plus en plus d’obligations souveraines, rendant mécaniquement l’or plus attractif, qui ne délivre, par définition, aucun rendement.

Graphiquement, en unités de temps journalières, les cours de l’or évoluent à plat depuis quelques séances, matérialisant une pause légitime après son rallye haussier. La tendance est évidemment haussière et demeure à l’image de la pentification des moyennes mobiles journalières. Un support à très court terme semble se former sur la ligne psychologique des 1400 USD, qui mobilise jusqu’à présent les acheteurs. Plus généralement, l’ancienne résistance située dans la zone des 1365-1375 USD fera désormais office d’un support majeur. Tant que les cours évoluent au-dessus de ce niveau, les acheteurs garderont la main et s’efforceront de viser des niveaux datant de 2013 à 1450 et 1475 USD.