Seb s'impose comme le roi du marché parisien ce mercredi à la faveur d'un bond de 10,64%. A 163,2 euros, il retrouve son cours de mi-mai. Les investisseurs saluent comme il se doit le relèvement de l'objectif de croissance du fabricant de petit électroménager. Ce dernier prévoit désormais une hausse organique de ses ventes de plus de 7% cette année contre une précédente cible de plus de 5%. Seb maintient en revanche son objectif d'une croissance de plus de 5% de son résultat opérationnel d'activité (ROPA) "sur la base du niveau actuel des parités monétaires, plus défavorable qu'anticipé".

Oddo BHF vise +7,7% à 730 millions d'euros.

Seb affiche ainsi sa capacité à compenser des effets de changes défavorables, qui se combinent à une hausse de ses coûts de matières premières et à une base de comparaison exigeante.

Sur le premier semestre, le fabricant de petit électroménager a par exemple vu ses coûts d'achat augmenter sensiblement, de 27 millions d'euros, du fait de la hausse des cours des matières premières. Des gains de productivité de 18 millions d'euros ont permis d'en compenser partiellement l'impact. Concernant la base de comparaison, le ROPA du premier semestre 2017 avait bondi de 33,7%.

Se sont ajoutés à ces éléments une hausse de 26 millions d'euros des investissements en moyens moteurs (innovation, publicité et marketing opérationnel) et de 20 millions d'euros des frais commerciaux et administratifs.

Au final, et malgré tous ces vents contraires, le ROPA semestriel de Seb n'a baissé que de 2,8% à 208 millions d'euros. Ajusté de l'effet devises et périmètres, il a reculé de 2,9%. Le consensus était à 214 millions.

L'une des clés pour expliquer cette résistance des résultats du groupe français est bien sûr la bonne dynamique de ses ventes. Ainsi, Seb a bénéficié d'un effet volume positif de 39 millions d'euros lié à la croissance organique des ventes. Cette dernière a atteint 7,4%, pour 3,02 milliards d'euros de chiffre d'affaires, au premier semestre, "ce qui est une excellente performance avec une tendance toujours aussi soutenue sur le deuxième trimestre (en croissance de 7,3%)", commente Oddo BHF.

La Chine reste le principal moteur de cette expansion avec une croissance organique de 26,6% au premier semestre et plus de 30% au deuxième trimestre.