New York (awp/afp) - Les Etats-Unis ont annoncé mercredi s'opposer à la fusion à 34,6 milliards de dollars entre Halliburton et Baker Hughes, numéros 2 et 3 des services pétroliers, pour des problèmes de concurrence et risques de hausse des prix.

Le département de la Justice (DoJ) a ainsi intenté une action auprès des tribunaux pour obtenir le gel de la transaction, comme l'exige la procédure américaine, selon un communiqué.

"La fusion proposée entre Halliburton et Baker Hughes éliminerait une concurrence essentielle, déséquilibrerait le marché de l'énergie et nuirait aux consommateurs américains", a affirmé le DoJ, indiquant avoir porté plainte devant un tribunal du Delaware (nord-est) où les deux groupes sont enregistrés.

Avec le franco-américain Schlumberger, Halliburton et Baker Hughes dominent ce secteur, actuellement en pleine crise du fait de la chute des cours du pétrole et de la réduction des investissements qu'elle provoque.

"Cette opération est sans précédent en matière de questions relatives à la concurrence et de concentration qu'elle soulève", ajoute le DoJ.

Suite à cette annonce, Halliburton progressait à Wall Street gagnant 4,22% à 35,84 dollars vers 14h05 GMT et Baker Hughes de 4,98% à 41,32 dollars. Les incertitudes entourant la fusion pesaient sur les titres des deux groupes depuis plusieurs mois.

La Commission européenne a de son côté également ouvert en janvier une enquête approfondie sur cette fusion.

Dans un communiqué commun, les deux groupes ont indiqué qu'elles entendaient "s'opposer vigoureusement" à la plainte des autorités antitrust américaines qu'elles accusent "d'être parvenues à la mauvaise conclusion dans l'évaluation de l'opération" et d'avoir pris une décision "contre-productive".

afp/rp