Gucci génère l'essentiel des bénéfices du groupe français et les investisseurs surveillent de près l'évolution de ses ventes après plusieurs années de résultats hors norme sous la houlette du couturier Alessandro Michele.

Les ventes de la marque italienne, en hausse de 10,7% sur une base comparable de juillet à septembre, commencent à marquer le pas par rapport au rythme effréné des deux dernières années.

Elles sont toutefois ressorties au-dessus des attentes des analystes financiers et ce malgré quelques points faibles, en particulier aux Etats-Unis où la marque peine à endiguer le recul de ses ventes.

Gucci est parvenu à compenser partiellement l'impact des troubles à Hong Kong, où les marques de luxe ont été contraintes de fermer des magasins lors des manifestations antigouvernementales. Elle a mieux résisté que d'autres marques de Kering comme Saint Laurent, grâce à son important réseau de magasins en Chine continentale notamment, a expliqué le directeur financier de Kering Jean-Marc Duplaix.

"La baisse à Hong Kong varie d'une marque à l'autre", a-t-il dit à des journalistes, sans dévoiler de chiffre. Au niveau du groupe, le recul des ventes à Hong Kong a été de l'ordre de 35%.

Ses concurrents dans le luxe, notamment Hermès et Louis Vuitton (LVMH), ont également enregistré des ventes robustes dans le reste de l'Asie, ce qui a atténué l'impact de la vague de contestation à Hong Kong.

Les dépenses de la clientèle chinoise se sont également déportées sur Singapour, Macao et la Corée du Sud, a précisé le directeur financier.

A l'échelle de l'ensemble du groupe, les ventes de Kering ont progressé de 14,2% au troisième trimestre pour atteindre 3,88 milliards d'euros.

En données comparables, la progression ressort à 11,6%, après la croissance de 13,2% signée par Kering au trimestre précédent.

(Sarah White, Gwénaëlle Barzic pour le service français, édité par Sophie Louet)

Valeurs citées dans l'article : Hermès International, LVMH Moët Hennessy Vuitton SE, Kering