• Monalizumab est un nouvel inhibiteur de points de contrôle immunitaire à large spectre qui restaure simultanément l'action anti-tumorale des cellules Natural Killer (NK) et des lymphocytes T
  • Monalizumab a montré des résultats préclinique et clinique prometteurs en combinaison avec durvalumab, un autre inhibiteur de point de contrôle immunitaire, et cetuximab, un médicament ciblé dont le mécanisme repose en partie sur la stimulation de l'action cytotoxique des cellules NK

Innate Pharma SA (la « Société » - Euronext Paris : FR0010331421 - IPH) annonce aujourd'hui la publication de travaux de recherche démontrant le potentiel de monalizumab, un anticorps anti-NKG2A qui pourrait étendre le champ de l'immuno-oncologie aux immunothérapies à base de NK. Publiés le 29 novembre dans la revue scientifique Cell, ces travaux, conduits par le Professeur Eric Vivier et les équipes d'Innate Pharma en collaboration avec MedImmune, le bras de recherche et développement de molécules biologiques d'AstraZeneca, et des chercheurs et cliniciens de référence, constitueront la référence pour les futurs développements de monalizumab.

« Avec son effet dual sur les cellules NK et T, monalizumab inaugure une nouvelle classe d'inhibiteurs de points de contrôle immunitaire à large spectre, » souligne Eric Vivier, Directeur Scientifique d'Innate Pharma, Professeur à Aix-Marseille Université et principal auteur de cette publication. « Grâce à monalizumab, nous espérons que les cliniciens disposeront bientôt d'une nouvelle option thérapeutique pour un ensemble de patients atteints de cancer basée sur deux mécanismes potentiels : interrompre simultanément deux voies d'inhibition complémentaires ou bloquer un signal inhibiteur tout en délivrant un signal d'activation. »

En un peu plus de 10 ans, les inhibiteurs de points de contrôle immunitaire, en particulier les anti-PD-1/L1, ont révolutionné la prise en charge des patients atteints de cancers. Néanmoins, ils ne touchent qu'une petite partie de la population de patients. Le principal enjeu actuel de l'immuno-oncologie est de surmonter ces résistances en ciblant de nouveaux points de contrôle et de nouvelles cellules immunitaires, en combinant ces nouvelles immunothérapies entre-elles et avec d'autres standards de traitement.

« Pour bénéficier du potentiel à long terme de l'immunothérapie, nous devons trouver des solutions pour améliorer la réponse aux traitements anti-PD-1/L1 chez les patients qui ne répondent pas aux traitements à base d'inhibiteurs de point de contrôle immunitaire seuls. Ces données nous procurent un rationel très solide pour conduire l'évaluation de nouvelles combinaisons thérapeutiques notamment avec durvalumab notre inhibiteur du point de contrôle immunitaire PD-L1, » ajoute Ronald Herbst, VP, Directeur de la Recherche en Oncologie de MedImmune. « Nous continuons d'explorer le potentiel de monalizumab en combinaison avec durvalumab dans notre essai clinique de phase II en cours, et nous espérons identifier de nouvelles voies qui pourraient étendre les bénéfices de l'immunothérapie à davantage de patients présentant différentes tumeurs solides avancées.»

Cette publication montre que monalizumab stimule simultanément l'action anti-tumorale des cellules NK et T en bloquant l'un de leurs récepteurs inhibiteurs : NKG2A. NKG2A est présent à la surface des deux types de cellules et son ligand (HLA-E, le signal spécifiquement reconnu par ce récepteur) est très fréquemment surexprimé par les tumeurs humaines, ce qui ouvre une large fenêtre thérapeutique à monalizumab.

Les auteurs ont démontré que l'utilisation d'un anticorps bloquant NKG2A potentialise l'action anti-tumorale de l'anti-PD-L1 in vitro et dans un modèle murin de cancer métastatique. Ces données ouvrent la voie à des combinaisons d'immunothérapie fondées sur monalizumab et confortent l'évaluation clinique en cours de la combinaison durvalumab-monalizumab chez des patients atteints de certains cancers colorectaux*. Les premiers résultats de cet essai ont été présentés au congrès de l'ASCO 2018. Monalizumab est également testé en essai clinique de phase II chez des patients atteints d'un cancer de la tête et du cou (CETC**) en combinaison avec cetuximab, un anticorps qui bloque l'action protumorale du recepteur EGFR*** et induit la cytotoxité dépendante des anticorps des cellules NK. Les résultats présentés aux congrès de l'ESMO et du SITC 2018 démontrent la très bonne tolérance de cette nouvelle combinaison et procurent des résultats d'efficacité encourageants.

*Cancer colorectaux de mauvais pronostic dits à microsatellites stables (MSS)

**Carcinome épidermoïde de la tête et du cou (cavité orale, pharynx ou larynx)

***Récepteur au facteur de croissance épidermoïde (EGFR)

La Sté Innate Pharma SA a publié ce contenu, le 30 novembre 2018, et est seule responsable des informations qui y sont renfermées.
Les contenus ont été diffusés par Public non remaniés et non révisés, le30 novembre 2018 06:12:04 UTC.

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