New York (awp/afp) - Le groupe pharmaceutique et de produits d'hygiène américain Johnson and Johnson (JNJ) a annoncé mercredi des résultats annuels contrastés, en raison de la concurrence des génériques qui ont rogné les ventes de ses médicaments phares.

Le bénéfice net a reculé de 1,2% à 15,2 milliards de dollars en 2019, pour un chiffre d'affaires de 82,06 milliards, en hausse de 0,6%, a indiqué le fabricant du Stelara, utilisé dans le traitement du psoriasis ou de la maladie de Crohn.

Rapporté par action et hors éléments exceptionnels, le groupe a gagné 8,68 dollars, ce qui est certes supérieur aux 8,67 dollars anticipés en moyenne par les analystes financiers mais le chiffre d'affaires est inférieur aux attentes (82,12 milliards).

Au quatrième trimestre, période reflétant la santé récente de l'entreprise, Johnson and Johnson (JNJ) a dégagé un bénéfice net de 4 milliards, en hausse de 31,8 %, pour des recettes de 20,75 milliards de dollars, en augmentation de 1,73%.

Le fabricant du gel douche "Le Petit Marseillais" et des crèmes Neutrogena explique qu'il aurait pu faire mieux sans la concurrence des génériques, qui ont siphonné les ventes des traitements phares, comme le Remicade (traitement contre la polyarthrite).

Les ventes trimestrielles de la division pharmacie sont ressorties inférieures aux attentes, à 10,55 milliards de dollars contre 10,63 milliards escomptés.

Les produits d'hygiène de Johnson and Johnson ont eux vu leurs ventes trimestrielles progresser de 1% à 3,57 milliards de dollars, tandis que celles des équipements médicaux (prothèses, etc.) ont diminué de 0,5% à 6,63 milliards.

La société, qui est en train de régler à l'amiable différents litiges, a vu sa facture juridique tomber, lors des trois derniers mois, à 264 millions de dollars, contre 1,29 milliard au quatrième trimestre 2018.

Un juge de Pennsylvanie a récemment réduit de 8 milliards de dollars à 6,8 millions la somme que doit payer Johnson & Johnson pour indemniser des plaignants qui l'accusaient de ne pas avoir prévenu qu'un de ses médicaments utilisé en psychiatrie, le Risperdal, faisait pousser la poitrine chez les hommes.

Johnson and Johnson fait face à une multitude de procès sur des liens supposés entre le talc et certains cancers. Principalement commercialisé aux États-Unis comme de la "poudre pour bébé", il est aussi utilisé par les adultes pour absorber humidité et odeurs.

Mais une vaste synthèse d'études, portant sur 250.000 femmes aux Etats-Unis et publié début janvier, n'a pas trouvé de lien statistique entre l'usage de talc sur les parties génitales et le risque de cancer des ovaires.

Pour 2020, le groupe reste optimiste, anticipant un bénéfice par action ajusté des éléments exceptionnels compris entre 8,95 et 9,1 dollars. Le haut de la fourchette est conforme aux attentes.

afp/rp