par Chibuike Oguh

NEW YORK, 16 avril (Reuters) - La Bourse de New York a fini en ordre dispersé mardi, alors que les rendements obligataires ont progressé, dans un contexte d'interrogations sur les contours de l'assouplissement de la politique monétaire de la Réserve fédérale américaine (Fed), avec une économie résiliente et une inflation persistante.

L'indice Dow Jones a gagné 0,17%, ou 63,86 points, à 37.798,97 points.

Le S&P-500, plus large, a perdu 10,41 points, soit 0,21%, à 5.051,41 points.

Le Nasdaq Composite a reculé de son côté de 19,77 points (0,12%) à 15.865,25 points.

Le président de la Fed a déclaré dans la journée que les récentes données sur l'inflation aux Etats-Unis n'ont pas donné suffisamment confiance aux responsables de la banque centrale pour opérer sous peu une diminution des taux d'intérêt.

Jerome Powell a ajouté que la Fed pourrait devoir maintenir des taux d'intérêt élevés plus longtemps qu'attendu, alors que les marchés misaient grandement il y a quelques semaines sur une première baisse des taux en juin.

En baisse ce mardi, le S&P-500 et le Nasdaq affichent un net repli, de près de 4%, par rapport aux pics de clôture enregistrés le mois dernier.

"Les gens tentent de trouver un équilibre entre deux récits contraires - la croissance de l'économie américaine, qui se porte vraiment bien, et en même temps l'inflation et les taux d'intérêt, qui vont à un moment donné devenir problématiques pour le marché des actions", a commenté James St. Aubin, directeur des investissements chez Sierra Mutual Funds, en Californie.

Un rapport publié lundi montre que les ventes au détail aux Etats-Unis ont progressé plus qu'attendu en mars, un signe de la résilience de l'économie américaine qui a contribué à porter le rendement des bons du Trésor américain sur dix ans à un record de cinq mois.

Les secteurs de l'immobilier et des services publics ont particulièrement pesé sur le S&P-500, tandis que les technologies ont enregistré la plus forte hausse du jour.

Côté valeurs, à noter, la hausse de 2,5% de Morgan Stanley après avoir communiqué des résultats trimestriels supérieurs aux attentes grâce au rebond des revenus de sa banque d'investissement.

Bank of America a en revanche reculé de 3,5% à la suite de la publication d'un bénéfice sur la période janvier-mars inférieur au consensus, du fait de la diminution des intérêts payés.

Johnson & Johnson s'est replié de 2,1%, pour n'avoir pas répondu aux attentes des analystes sur ses résultats trimestriels, la faute aux ventes décevantes de son médicament phare contre le psoriasis.

Tesla a chuté pour une deuxième séance consécutive, de 2,7%, après des informations selon lesquelles le constructeur de véhicules électriques entend licencier plus de 10% de ses salariés à travers le monde.

(Rédigé par Jean Terzian)