Kering (-6,29% à 166,80 euros) enregistre le plus fort repli du CAC 40, les ventes de sa marque vedette Gucci ayant de nouveau déçu au premier trimestre. Le titre du groupe de luxe et de mode sportive entraîne dans sa baisse celui de son concurrent LVMH (-1,52% à 161,60 euros). L'enjeu est d'importance pour Kering : la marque Gucci génère à elle seule 60% du résultat opérationnel courant du groupe. Après avoir déjà affiché une contreperformance l'année dernière, 2015 ne débute donc pas sous de meilleurs auspices pour la marque de luxe italienne.

En janvier et mars, Kering a bien enregistré une croissance de ses ventes de 11,4% à 2,65 milliards d'euros, mais cette progression s'explique principalement par des effets de change favorables : +11%. Hors effets devises et périmètre, l'activité s'est contractée de 0,6%, pénalisée par le Luxe, dont les ventes en comparable ont baissé de 2,6% à 1,75 milliard.

Gucci a en particulier vu ses ventes chuter de 7,9% en comparable quand les analystes anticipaient en moyenne un recul de 4,2%. L'année dernières, ses ventes s'étaient repliées de 1,1%. Selon Oddo, la griffe florentine semble pâtir fortement de la faiblesse de la demande asiatique et de la transition en cours. Marco Bizzarri a été nommé PDG de Gucci en décembre dernier et Alessandro Michele en tant que Directeur de la Création en janvier.

Interrogé sur le redressement de Gucci, Jean-François Palus, directeur général délégué de Kering, a simplement réaffirmé que le plan de relance porterait ses fruits à partir du deuxième semestre. Une déception et un manque de visibilité qui ont poussé Natixis a abaissé sa recommandation d'Acheter à Neutre sur la valeur, selon une source de marché.

Les activités Sport & Lifestyle de Kering se sont en revanche mieux comportées, réalisant un chiffre d'affaires de 890 millions d'euros et une croissance organique de 3,7%.

(C.J)