100 euros de plus. Jefferies a relevé de 460 à 560 euros son objectif de cours sur Kering dans une étude parue hier en soirée. Le bureau d’études préconise toujours d’acheter la valeur, car la dynamique exceptionnelle de l’activité se prolonge au-delà de ce qu’il espérait, notamment sur Gucci. « J’ai la conviction de plus en plus ancrée que la croissance du chiffre d’affaires ne se normalisera pas avant 2020, ce qui a d’importantes conséquences positives sur les marges », précise l’analyste Flavio Cereda dans sa note. La sortie de Puma et la journée investisseurs prévue en juin constituent d’importants catalyseurs, qui vont permettre aux investisseurs de garder à l’esprit tout le potentiel de l’industrie du luxe, poursuit le spécialiste.
 

Derrière le porte-étendard Gucci, Kering possède plusieurs marques mondiales (source : document de référence Kering 2017)

Un portefeuille riche

L’action n’est pas si chère, ajoute Cereda, compte tenu des perspectives de résultats : dans l’hypothèse où Gucci réaliserait 1 milliard d’euros de ventes additionnelles l’année prochaine, l’impact positif sur le résultat opérationnel (Ebit) sera de l’ordre de 500 millions d’euros. Jefferies valorise la seule marque italienne 55 milliards d’euros, soit près de 90% de la capitalisation actuelle sur la base d’un cours de 478 euros. Or Kering dispose en Saint-Laurent d’une division qui poursuit son redressement et en Balenciaga une pépite qui fait feu de tout bois. A ce stade, les plus petites marques ne sont pas vraiment valorisées et Bottega Veneta reste un actif à remettre en selle, mais sa décrue semble achevée. Il reste donc du potentiel à exploiter.