Zurich (awp) - La porteur Kudelski se prenait les pieds dans le tapis jeudi matin à la Bourse suisse. Le groupe technologique vaudois a émis un avertissement sur résultats pour sa filiale Skidata. La société autrichienne va être restructurée, entraînant la suppression d'une centaine d'emplois.

A 9h46, l'action Kudelski s'étiolait de 1,7% à 5,96 francs suisses, dans un indice du marché élargi SPI en recul de 0,23%.

Spécialisé notamment dans les systèmes d'accès aux stations de ski, parking et salles de spectacle, Skidata pâtit du report d'importants projets aux Etats-Unis. Le chiffre d'affaires devrait être rogné d'environ 5% ou 15-20 millions de francs suisses. La restructuration annoncée va entraîner un coût unique estimé entre 20 et 25 millions de dollars.

UBS constate que la contreperformance de sa filiale empêchera le groupe Kudelski d'atteindre son objectif de résultat brut d'exploitation (Ebitda) de 80-95 millions de dollars. Les analystes de la grande banque tablaient jusqu'ici sur 87 millions, contre 85 à 95 millions pour le consensus.

Le numéro un bancaire helvétique rappelle que les coûts de restructuration de la division Public Access, dont dépend Skidata, viendront s'ajouter à ceux dans les activités TV numérique, estimés par UBS à 30-40 millions.

Les analystes de la grande banque affirment que Kudelski devra prouver que les estimations du consensus sont raisonnables pour 2020, après plusieurs déceptions ces dernières années. En prenant en considération cela, le nouvel avertissement sur résultat risque de miner les investisseurs. Le titre est toujours recommandé à la vente.

Vontobel se montre plus sévère, mais maintient "hold". L'annonce est clairement négative et devrait affecter la génération de liquidités, en raison d'un deuxième semestre traditionnellement plus robuste pour Skidata. La banque de gestion zurichoise salue la restructuration mais prévient que le problème de liquidités devrait perdurer l'année prochaine.

La Banque cantonale de Zurich va revoir ses estimations d'Ebitda 2019 de 9%. Les coûts de restructuration risquent de déborder sur l'année 2020, avec un impact sur la rentabilité du groupe. L'analyste Andreas Müller confirme "sous-pondérer".

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