L'information judiciaire visant ces quatre groupes avait été ouverte par le parquet de Paris à la suite de signalements reçus en avril dernier, émanant de l'Autorité de la concurrence et de l'Agence française anticorruption, précise-t-on de même source.

Ces entreprises sont soupçonnées d'entente illicite, de faux et usage de faux, d'abus de confiance, d'abus de biens sociaux, de blanchiment de fraude fiscale, de corruption d'agents privés et de corruption d'agents publics, précise-t-on.

Le site d'information Mediapart avait fait état en avril d'une entente occulte entre Schneider, Legrand, Sonepar et Rexel pour tirer les prix vers le haut en limitant la concurrence.

Si une entente est établie au sens de l'Union européenne, ces sociétés s'exposent à des amendes pouvant se chiffrer en centaines de millions d'euros.

"Nous avons été sollicités par les autorités judiciaires. Nous les avons accueillies dans nos locaux et collaborons avec elles et nous ne ferons pas d’autre commentaire", a déclaré à Reuters une porte-parole de Schneider Electric.

Un porte-parole de Sonepar a, de son côté, déclaré que le groupe "coopérait pleinement avec les autorités", en se refusant à tout autre commentaire.

Un porte-parole de Legrand n'a pas souhaité faire de commentaire. Aucun responsable de Rexel n'était joignable dans l'immédiat.

(Emmanuel Jarry, avec Gwénaëlle Barzic et Mathieu Rosemain, édité par Sophie Louet)