La Commission a précisé mardi qu'elle demandait un retour d'information sur ces engagements qui concernent les "commissions d'interchange interrégionales" (ou CMI interrégionales), appliquées par exemple lorsqu'un touriste américain utilise une carte Visa ou MasterCard dans un restaurant en Belgique.

La banque du commerçant verse cette commission à la banque du titulaire de la carte et la répercute sur le commerçant qui l'intègre dans le prix facturé à tous les consommateurs, même ceux qui n'utilisent pas de carte.

La Commission s'inquiète donc de ce que les CMI interrégionales sont susceptibles d'entraîner une hausse anticoncurrentielle des prix par les détaillants européens pour l'acceptation des cartes émises hors de l'UE, et donc d'aboutir à des prix plus élevés pour les biens et les services consommés dans l'UE.

Mastercard a dit mardi s'attendre à un règlement de ce différend avec Bruxelles au premier trimestre 2019.

Le groupe américain, numéro deux mondial des systèmes de paiements derrière Visa, a ajouté qu'il inscrirait une charge de 650 millions de dollars (570 millions d'euros) au quatrième trimestre 2018 pour tenir compte d'une amende liée à une deuxième enquête antitrust de l'UE.

La Commission avait estimé il y a trois ans que certaines règles de Mastercard empêchaient les banques d'un pays de l'UE d'offrir des commissions d'interchange moins élevées à un détaillant situé dans un deuxième pays de l'UE.

Dans des échanges d'avant-Bourse à Wall Street, les titres Visa et Mastercard étaient orientés en légère baisse.

(Foo Yun Chee, Dominique Rodriguez pour le service français, édité par Benoît Van Overstraeten)

Valeurs citées dans l'article : MasterCard, Visa