Zurich (awp) - Silvan G.-R. Meier a renforcé sa position au sein de Meier Tobler. Le président et actionnaire principal du groupe industriel détient désormais 72,7% du capital, directement et indirectement via Meier Capital. L'entreprise ne donne pas de feuille de route pour 2020 en raison du coronavirus.

"Afin de continuer sa concentration sur le marché principal nord-américain, Ferguson a vendu sa participation de 28,8% dans Meier Tobler à Silvan G.-R. Meier", selon le communiqué paru jeudi. Le prix d'achat est de 8,75 francs suisses par action.

"Le prix du paquet d'actions était bon", a expliqué le président du conseil d'administration auprès d'AWP. "En plus, l'entreprise me tient à coeur". Il détenait jusqu'ici une participation d'environ 44%.

Le président du conseil d'administration "a l'intention d'accorder à ses coactionnaires un droit de souscription afin qu'ils aient la possibilité d'augmenter leur participation dans Meier Tobler à des conditions comparables".

Tous les actionnaires publics détenteurs d'actions à la date du 22 mai recevront des droits de souscription pour acquérir des actions supplémentaires au prix probable de 8,90 par action. La différence de 0,15 franc s'explique par un impôt.

Les droits de souscription prévus ne sont pas négociables et devraient pouvoir être exercés jusqu'au 31 août 2020. Si tous sont exercés, le flottant doublerait à 54,5%. Aucune dilution n'aura lieu, le nombre d'actions en circulation restant à l'avenir à 12 millions de titres.

Depuis la fusion de Walter Meier et de Tobler Haustechnik, le groupe britannique Ferguson était l'un des principaux actionnaires de la société spécialiste de la climatisation des bâtiments. En janvier 2019, Silvan Meier était devenu le principal détenteur de titres, sur fond de différent avec Ferguson, dont la participation se réduisait à 29,2%.

Réduction des horaires de travail

L'entreprise en profite pour faire le point sur les conséquences du coronavirus. Elle "a enregistré une baisse significative de la demande de plus de 20% à partir de la deuxième moitié du mois de mars". "Depuis Pâques, les choses s'améliorent lentement", a expliqué M. Meier.

Meier Tobler a introduit "la réduction de l'horaire de travail pour une partie des collaborateurs du service, de la vente et de l'administration pour "assurer la rentabilité et la liquidité de l'entreprise".

Le groupe indique qu'il sera "probablement en mesure d'éviter un cashflow opérationnel négatif pendant les mois de crise d'avril et de mai, et de réaliser un résultat légèrement positif au niveau de l'Ebitda". À l'heure actuelle, aucune perspective ne peut être donnée pour l'ensemble de 2020.

L'entreprise a pu maintenir la disponibilité des marchandises. Mais le secteur de la construction et de l'installation est affecté. "Des chantiers de construction ont été fermés dans plusieurs régions de Suisse, les installateurs imposent la réduction de l'horaire de travail et, pour les techniciens de service, l'accès aux bâtiments est fortement limité", précise le communiqué.

Le changement de main d'actions a été accueilli plutôt fraîchement par la Bourse. Dans les premiers échanges jeudi, le titre perdait 14,6%. Vers 13h40, il ne perdait plus que 4,6% à 11,45 francs suisses, dans un SPI en hausse de 0,34%.

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