Zurich (awp) - Le laboratoire rhénan Novartis reconnaît vendredi n'avoir pas atteint le critère primaire d'évaluation d'une étude comparative sur son antipsoriasique Cosentyx (secukinumab), ne parvenant pas à établir une supériorité significative des jalons de réponse au traitement par rapport à l'Humira (adalimumab) de son concurrent chicagolais Abbvie.

La multinationale bâloise n'en revendique pas moins des résultats "encourageants", recensant de nombreux avantages annexes, comme une fréquence de réponse plus élevée, de son médicament sur celui du géant américain dans l'indication contre l'arthrite psoriasique active.

"Nous allons examiner l'intégralité des données de l'étude Exceed et restons persuadés que le Cosentyx doit devenir le traitement standard contre l'arthrite psoriasique", assure Eric Hughes, en charge du développement en immunologie, hépatologie et dermatologie auprès de Novartis, cité dans le communiqué.

Relativisant la portée de cet échec, la Banque cantonale de Zurich (ZKB) rappelle que le Cosentyx a depuis longtemps démontré son potentiel et conserve une position prépondérante dans le domaine de l'arthrite psoriasique, nonobstant une concurrence nouvelle composée du Taltz, du Trmfya ou du Skyrizi et ancienne, tel le Platzhirsche, l'Humira ou le Stelara.

L'établissement cantonal souligne que ce type d'étude de confrontation, sur un médicament commercialisé depuis déjà quatre ans, a le mérite de remettre en question les habitudes de prescription des médecins, souvent par trop loyaux à des antirhumatismaux vieillissants. Le potentiel de chiffre d'affaires du Cosentyx demeure devisé à 6,8 milliards de dollars annuellement.

A la Bourse, l'action Novartis a terminé en hausse de 0,4% à 86,45 francs suisses, dans un SMI en progression de 0,3%.

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