Zurich (awp) - Jens Bjorn Andersen, patron du logisticien danois DSV, espère conclure le plus gros rachat de son histoire avec Panalpina, après avoir été éconduit par Ceva Logistics. L'occasion est unique, a-t-il confié à Finanz und Wirtschaft jeudi. La veille, le logisticien bâlois a confirmé avoir reçu une offre de rachat non sollicitée. Le montant avoisinerait les 4 milliards de francs suisses.

"Quand il s'agit d'une grosse acquisition, il faut toujours être patient", a indiqué le directeur général de 52 ans. "Il y a beaucoup de valeur dans Panalpina et nous allons traiter cela soigneusement (...) Une fusion mènerait à une entreprise globale de transport et de logistique, liée à des possibilités substantielles de croissance et qui apporterait une grande plus-value aux deux entreprises."

Il se voit fusionner les systèmes IT et garder "une approche qui serait meilleure" que chez DSV. Si la transaction se concrétise, il table sur une intégration de deux ans.

Une branche très fragmentée

Pour justifier sa volonté de rachat, M. Andersen explique que la branche est "très fragmentée. Les vingt principaux acteurs ne détiennent que 30 à 40% des parts du marché. Lorsqu'il y a une consolidation, cela apporte une plus-value aux actionnaires. Une société unie est plus forte que deux séparées."

Le patron de DSV assure avoir connu "une bonne année", augmenté la croissance organique et amélioré ses marges, en plus d'avoir réduit son endettement ces dernières années.

Pour financer l'acquisition, il compte notamment sur une augmentation de 20% du capital-actions et a passé des accords avec les banques pour la partie en espèces. L'offre comprend 1,58 action DSV et 55 francs suisses en liquide par titre Panalpina.

En 2017, le groupe danois avait engrangé un chiffre d'affaires équivalent à 11 milliards de francs suisses et dégagé un excédent brut d'exploitation (Ebitda) de 846 millions, rappelle le bihebdomadaire alémanique. Avec Panalpina, il pèserait 16,6 milliards de francs suisses, pour 1,1 milliard d'Ebitda.

ck/buc