Pernod Ricard progresse de 1,15% à 149,35 euros après avoir atteint un peu plus tôt un record à 151,9 euros. Le groupe de vins et spiritueux a relevé son objectif de résultat opérationnel annuel dans le sillage de résultats semestriels meilleurs que prévu. Le numéro deux mondial du secteur a par ailleurs dévoilé les objectifs d'un nouveau plan stratégique ambitieux. Le groupe d'Alexandre Ricard espère ainsi répondre aux critiques du fonds activiste Elliott, rentré à la surprise générale à hauteur de 2,5% à son capital.

Le fonds américain a rapidement reproché à la société familiale une rentabilité inférieure à celle de son concurrent et demandé une gouvernance plus indépendante.

Fin janvier, Pernod Ricard a donc nommé Patricia Barbizet, ancienne dirigeante d'Artemis, holding de la famille Pinault (propriétaire de Kering) comme administratrice "référente", une fonction nouvellement créée dans une démarche "d'amélioration continue" de sa gouvernance.

Aujourd'hui, le groupe a répondu sur l'aspect financier. Au premier semestre 2018/2019, le propriétaire du cognac Martell, du whisky Jameson ou de la vodka Absolut a réalisé un résultat opérationnel courant de 1,654 milliard d'euros, en croissance organique de 12,8%. Les analystes tablaient sur 9,8%.

Le chiffre d'affaires a progressé de 7,8% en organique à 5,18 milliards d'euros.

Fort de ce bon début d'année, Pernod Ricard prévoit désormais une progression de son résultat opérationnel courant comprise entre 6% et 8% à changes constants en 2018-2019, au lieu des 5%-7% prévus auparavant, avec une marge en progression de 50 points de base (26,2% en 2017-2018).

Le groupe vise par ailleurs une hausse de ses ventes de 4% à 7% par an à changes constants d'ici à 2020-2021.

Enfin, Pernod Ricard rappelle porter une attention particulière à l'effet prix et l'excellence opérationnelle, avec un nouveau plan d'efficacité opérationnelle de 100 millions d'euros d'économies d'ici fin 2020/2021.