Après BP et en attendant Total, Royal Dutch Shell a dévoilé des résultats trimestriels fortement pénalisés par la chute du pétrole. Face à cette crise inédite, la compagnie pétrolière anglo-néerlandaise a osé l'impensable : abaisser son dividende à 16 cents par action au premier trimestre 2020, contre 47 cents au trimestre précédent, une première depuis la Seconde Guerre mondiale. Un événement dont les investisseurs se seraient bien passés. Preuve de leur déception, le titre cède 4,6% à 1 418,70 pence à Londres.

Au premier trimestre 2020, la major a accusé une perte nette de 24 millions de dollars, contre un bénéfice de 6 milliards un an plus tôt.

Le bénéfice net calculé au coût de remplacement (CCS), hors éléments non récurrents, soit l'indicateur de référence du secteur, est ressorti à 2,957 milliards, en baisse de 46%.

Le groupe a évoqué la baisse des cours du pétrole, du gaz et du gaz naturel liquéfié mais aussi la contraction des marges de raffinage et dans la chimie liée à la faiblesse de l'activité.

Estimant que la demande de pétrole resterait faible à moyen terme, Shell entend poursuivre la réduction de sa production initiée au premier trimestre ( - 1% à 3,719 millions de barils équivalent pétrole par jour).

En parallèle, la major a suspendu son programme de rachat d'actions, réduit de 5 milliards de dollars ses dépenses d'investissements et confirmé une contraction de ses coûts de 3 à 4 milliards de dollars au cours des 12 prochains mois.