Après son plus mauvais mois de décembre depuis 1931, le S&P 500 a connu son meilleur mois de janvier depuis 1987, et les investisseurs qui étaient probablement trop prudents en décembre risquent maintenant de se montrer un peu trop enthousiastes, estime John Bilton, directeur de la stratégie Multi-Asset Solutions chez JPMorgan AM. Dans son analyse hebdomadaire sur l'évolution des marchés mondiaux, le professionnel estime par ailleurs qu'une croissance tendancielle n'est pas forcément une mauvaise chose pour l'économie américaine.

Le ralentissement de la croissance en 2019 risque néanmoins d'affecter les bénéfices des entreprises et de limiter par conséquent le potentiel de hausse des actions.

Selon John Bilton, un assouplissement des conditions financières aux États-Unis pourrait soutenir les actifs chinois et autres actifs émergents, surtout si le dollar américain perdait de sa vigueur en 2019.

Le niveau élevé des stocks et la baisse continue des dépenses d'investissement risquent néanmoins de peser sur les chiffres économiques et le prix des actifs. Bien que les chiffres économiques de l'Europe ne cessent de s'affaiblir, les prévisions de bénéfice des entreprises ont à peine changées pour 2019.

JPMorgan AM pense que ce n'est pas la meilleure année pour prendre des positions importantes sur les actions. Au sein des actions, il privilégie les États-Unis par rapport à l'Europe. En cette fin de cycle, et compte-tenu de la pause de la Réserve fédérale, le gérant pense qu'une allocation significative sur la duration se justifie au sein d'un portefeuille équilibré.