Le PDG de Scor, Denis Kessler, sort renforcé de l’Assemblée générale, qui s’est tenue aujourd’hui. La résolution proposée par le fonds activiste CIAM, demandant la révocation de son mandat d’administrateur a été rejetée à plus de 74,37 % des voix. L'investisseur activiste demandait la dissociation des fonctions de Président et de Directeur général du réassureur, reprochant à Denis Kessler d'être un " PDG omniprésent " et " trop occupé " en dehors de Scor.

Autre cible du fonds activiste, le renouvellement du mandat d'administrateur d'Augustin de Romanet a été approuvé avec 84,66 % des voix. CIAM avait appelé à ne pas soutenir le renouvellement du mandant du PDG d'ADP en raison des " nombreux postes " qu'il occupait à l'extérieur et mettant en doute son indépendance en raison de sa relation historique avec Denis Kessler.

Les actionnaires ont cependant lancé un avertissement à Denis Kessler à propos de sa rémunération. Selon le document de référence du réassureur, sa rémunération brute s'élevait à 2,45 millions d'euros en 2018 auxquels s'ajoutent des actions et des options de souscription d'actions valorisées 4,07 millions d'euros.

Les résolutions relatives à ce sujet ont été approuvées avec un peu plus de 54 % des voix contre respectivement 78,79% et 87,92% en 2018. CIAM n'était pas seul à juger cette rémunération excessive. Les agences de conseil en vote, ISS et Glass Lewis, avaient également recommandé de s'opposer à ces résolutions.

L'Assemblée générale se tenait quelques heures après l'annonce d'une baisse de 21,1% du bénéfice net, part du groupe, à 131 millions d'euros au premier trimestre pour des revenus en progression 5,7% à 3,99 milliards d'euros. En Bourse, l'action Scor a perdu 1,40% à 38,74 euros.