Scor : Denis Kessler, PDG de SCOR, sort renforcé de l’Assemblée générale
Le 26 avril 2019 à 17:40
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Le PDG de Scor, Denis Kessler, sort renforcé de l’Assemblée générale, qui s’est tenue aujourd’hui. La résolution proposée par le fonds activiste CIAM, demandant la révocation de son mandat d’administrateur a été rejetée à plus de 74,37 % des voix. L'investisseur activiste demandait la dissociation des fonctions de Président et de Directeur général du réassureur, reprochant à Denis Kessler d'être un " PDG omniprésent " et " trop occupé " en dehors de Scor.
Autre cible du fonds activiste, le renouvellement du mandat d'administrateur d'Augustin de Romanet a été approuvé avec 84,66 % des voix. CIAM avait appelé à ne pas soutenir le renouvellement du mandant du PDG d'ADP en raison des " nombreux postes " qu'il occupait à l'extérieur et mettant en doute son indépendance en raison de sa relation historique avec Denis Kessler.
Les actionnaires ont cependant lancé un avertissement à Denis Kessler à propos de sa rémunération. Selon le document de référence du réassureur, sa rémunération brute s'élevait à 2,45 millions d'euros en 2018 auxquels s'ajoutent des actions et des options de souscription d'actions valorisées 4,07 millions d'euros.
Les résolutions relatives à ce sujet ont été approuvées avec un peu plus de 54 % des voix contre respectivement 78,79% et 87,92% en 2018. CIAM n'était pas seul à juger cette rémunération excessive. Les agences de conseil en vote, ISS et Glass Lewis, avaient également recommandé de s'opposer à ces résolutions.
L'Assemblée générale se tenait quelques heures après l'annonce d'une baisse de 21,1% du bénéfice net, part du groupe, à 131 millions d'euros au premier trimestre pour des revenus en progression 5,7% à 3,99 milliards d'euros. En Bourse, l'action Scor a perdu 1,40% à 38,74 euros.
Scor SE est le 1er réassureur français. Les primes émises brutes par activité se répartissent comme suit :
- réassurance vie et santé (51,2%) ;
- réassurance non vie (48,8%) : réassurances dommages (couverture des dommages aux biens industriels et commerciaux, aux véhicules, aux navires, aux marchandises stockées ou transportées, couverture des pertes causées par des incendies, et couverture de responsabilité civile) et de spécialités (couverture des risques dans les domaines de l'agriculture, de l'aviation, de la construction et de crédit-caution).
La répartition géographique des primes émises brutes est la suivante : France (17%), Europe (44,7%), Extrême Orient (18,8%), Amérique du Nord (7,4%), Amérique du Sud (2,2%), Afrique (0,7%) et autres (9,2%).