Berlin (awp/afp) - Les actionnaires du conglomérat allemand Siemens, réunis en assemblée générale extraordinaire, ont approuvé jeudi la scission de la division énergie, activité historique du groupe que le patron de l'entreprise veut faire "sortir du charbon".

Ils ont validé à 99,36% le plan annoncé en mai 2019 par la direction, prévoyant une introduction en bourse de la filiale en septembre, a annoncé le groupe dans un communiqué.

"Maintenant, la voie est libre pour une entreprise indépendante, se consacrant uniquement à l'énergie", a commenté l'entreprise.

Cette cession partielle, annoncée en grande pompe il y a un an, avait fait l'effet d'un coup de tonnerre, le domaine de l'énergie étant l'activité historique de l'entreprise.

Elle s'inscrit dans la stratégie du groupe consistant à tourner le dos à l'industrie lourde, où le groupe munichois a ses racines, pour miser sur la vague du numérique dans l'industrie manufacturière.

Le groupe compte se séparer de 55% de ses parts dans sa filiale Siemens Energy, qu'il va distribuer à ses actionnaires.

Siemens restera un temps actionnaire principal, avant d'opérer de "nouvelles réductions significatives" de sa participation dans un délai compris entre "12 et 18 mois".

A l'occasion de son discours devant ses actionnaires, le patron du groupe, Joe Kaeser, a annoncé la mise en place d'un futur "plan de sortie du charbon" pour la filiale, où il compte garder une minorité de blocage.

"J'ai demandé au conseil exécutif de Siemens Energy de me soumettre rapidement un plan de sortie du charbon", a-t-il indiqué.

En février, le conglomérat allemand avait été pris pour cible par des mobilisations écologistes à cause de sa participation à la construction d'une immense mine de charbon à ciel ouvert controversée en Australie.

afp/rp