Francfort (awp/afp) - Le géant allemand de la chimie BASF a publié mardi un bénéfice net en hausse de moitié en 2017, supérieur aux attentes, et compte "croître légèrement" en 2018.

L'an passé, le groupe de Ludwigshafen a dégagé un bénéfice net de 6,08 milliards d'euros, un bond de 49,9% sur un an, a-t-il fait savoir dans un communiqué financier.

Son chiffre d'affaires a progressé de 12%, à 64,5 milliards d'euros, soit mieux que la croissance d'au moins 6% attendue par rapport à 2016 et que le consensus d'analystes compilé par le fournisseur de services financiers FactSet.

Le bénéfice d'exploitation (Ebit) s'est amélioré de 36% à 8,5 milliards d'euros contre un rebond "d'au moins 11%" espéré et 8,2 milliards attendus par le panel de FactSet.

Grâce à la forte demande, toutes les divisions du groupe - chimie, produits performants et spéciaux, agrochimie et énergie - ont augmenté leurs ventes en volume et la hausse des prix a également contribué à augmenter la rentabilité, surtout dans le segment des produits chimiques.

"La croissance de l'an dernier a été considérable l'an dernier et nous avons été en mesure de renforcer davantage notre capacité de production", a déclaré Kurt Bock, le patron de BASF, cité dans le communiqué. Ce dernier va quitter la présidence du groupe qu'il occupait depuis 2011 à l'issue de l'assemblée du groupe en mai, pour céder sa place à Martin Brudermüller, qui est comme M. Bock un ancien cadre de la maison.

BASF va payer 6 milliards d'euros pour reprendre les activités agrochimiques de son rival Bayer -qui doit s'en défaire pour convoler avec l'américain Monsanto- et entrer ainsi sur le marché des semences, selon une transaction annoncée l'an dernier.

Le groupe veut par ailleurs reprendre en 2018 l'activité mondiale de polyamide de Solvay, lui ouvrant des débouchés dans les secteurs du transport, de la construction et des biens de consommation.

Et dans sa division énergie, il prévoit de fusionner ses activités pétrolières et gazières avec celles du groupe LetterOne dans une coentreprise appelée Wintershall DEA, en escomptant plus tard la mettre en bourse.

Outre ces acquisitions qui vont l'aider à croître, BASF s'attend cette année à une augmentation de 3,4% de la production mondiale de produits chimiques. Il escompte de la sorte "continuer à croître de manière rentable" et "augmenter légèrement les ventes et l'EBIT avant éléments exceptionnels", selon son communiqué. Il prévoit toutefois à un tassement sensible de sa rentabilité d'exploitation dans sa division chimie.

Le groupe va relever légèrement son dividende au titre de l'exercice 2017, à 3,10 euros par action, contre 3 euros pour 2016.

afp/rp