STMicroelectronics (+6,45% à 20,97 euros) s'est emparé de la première place de l'indice CAC 40, soutenu par un résultat opérationnel et des perspectives de ventes meilleurs que prévu. La surperformance opérationnelle de son concurrent américain, Texas Instruments, dévoilée hier soir contribue aussi à la hausse en Bourse du fabricant franco-italien de semi-conducteurs. Au premier trimestre, il a généré un résultat d'exploitation en progression de 9,4% à 231 millions d'euros, dépassant le consensus s'élevant à 224 millions.

En revanche, le chiffre d'affaires net qui a augmenté de 7,5% à 2,23 milliards de dollars, est ressorti légèrement sous les attentes du marché : 2,77 milliards de dollars.

" Notre chiffre d'affaires s'est établi à environ 5 % en dessous du point médian de nos prévisions au début du trimestre ", a indiqué Jean-Marc Chéry, le président du directoire et directeur général de STMicroelectronics.

Dans un contexte de crise du Covid-19, le spécialiste des semi-conducteurs va réduire ses investissements, désormais attendus entre 1 milliard et 1,2 milliard de dollars. Il prévoyait auparavant d'investir 1,5 milliard.

Passage obligé de la communication au temps du Covid-19, le groupe a fait le point sur sa situation financière. Il a terminé le premier trimestre avec une situation financière nette stable de 668 millions de dollars, avec une liquidité disponible de 2,7 milliards de dollars et des lignes de crédit disponibles de 1,1 milliard de dollars.

" En ce qui concerne le deuxième trimestre, nos prévisions tiennent compte d'un environnement marqué par une baisse de la demande, notamment dans l'automobile, ainsi que des défis opérationnels et logistiques qui se poursuivent en raison des réglementations gouvernementales actuellement en vigueur ", a précisé Jean-Marc Chéry.

Les prévisions de la société, au point médian, pour le deuxième trimestre 2020 sont un chiffre d'affaires net qui devrait s'établir à 2 milliards de dollars, en baisse de 10,3 % en variation séquentielle, à plus ou moins 350 points de base, et une marge brute à environ 34,6 %, à plus ou moins 200 points de base. Le recul du taux d'utilisation des usines coûtera 400 points de base à la marge brute.

Le marché était un peu plus pessimiste pour les revenus, 1,96 milliard et un plus optimiste pour la marge brute, 36,5%.

S'agissant des perspectives annuelles, le PDG a indiqué qu'il conduira " la société sur la base d'un plan de chiffre d'affaires compris entre 8,8 et 9,5 milliards de dollars ".