26 février (Reuters) - Mylan a publié mardi un bénéfice trimestriel inférieur aux attentes et sa prévision de profits pour 2019 est en retrait sur les estimations de Wall Street, des annonces sanctionnées par une chute d'environ 10% de son action dans les transactions hors séance après la clôture.

Le spécialiste des médicaments génériques a précisé que ses prévisions prenaient aussi en compte une augmentation des coût de marketing, de recherche et de développement.

Au quatrième trimestre, son chiffre d'affaires a baissé de 5% à 3,08 milliards de dollars et son bénéfice par action (BPA), à 1,30 dollar, est inférieur de six cents au consensus IBES-Refinitiv. Pour 2019, Mylan prévoit un BPA de 3,80 à 4,80 dollars alors que le consensus table sur 5,04 dollars et un chiffre d'affaires de 11,5 à 12,5 milliards, contre 11,9 milliards attendus.

Principaux résultats trimestriels des autres entreprises du secteur :

* LES VENTES D'ASTRAZENECA SUPÉRIEURES AUX ATTENTES

14 février - AstraZeneca a réalisé au quatrième trimestre 2018 des ventes supérieures aux attentes des analystes, en hausse de 8% à 5,77 milliards de dollars (5,11 milliards d'euros), contre 5,66 milliards prévus, sur fond de demande dynamique pour ses nouveaux traitements, notamment contre le cancer.

Ce résultat a permis au laboratoire britannique de renouer avec une croissance de ses ventes annuelles pour la première fois depuis 2014.

AstraZeneca a aussi déclaré jeudi s'être préparé de manière intensive au Brexit. Il pense que la sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne se fera "de manière ordonnée", même en l'absence d'accord entre Londres et Bruxelles.

* TEVA ANTICIPE UN BÉNÉFICE 2019 PLUS FAIBLE QUE

13 février - Teva Pharmaceutical Industries a fait état mercredi d'une prévision pour l'exercice 2019 plus faible que prévu après avoir publié un bénéfice au quatrième trimestre en baisse, légèrement inférieur aux attentes.

Le bénéfice, hors éléments exceptionnels du premier fabricant mondial de génériques, est ressorti à 53 cents par action sur les trois mois à fin décembre, contre 93 cents un an auparavant, pour un chiffre d'affaires en repli de 16% à 4,6 milliards de dollars (4,06 milliards d'euros). Les analystes anticipaient en moyenne un BPA de 54 cents et un CA de 4,5 milliards de dollars, selon des données IBES pour Refinitiv.

Pour 2019, le groupe israélien prévoit un BPA ajusté compris entre 2,20 et 2,50 dollars et un CA de 17 à 17,4 milliards de dollars. Les analystes tablaient sur 2,81 dollars pour le premier et sur 17,9 milliards pour le second.

* SANOFI COMPTE CONSERVER EN 2019 SA DYNAMIQUE RETROUVÉE

7 février - Sanofi entend conserver sa dynamique retrouvée en 2019 en s'appuyant sur de nouveaux traitements et la poursuite de ses efforts de réorganisation.

Le laboratoire français a déclaré jeudi s'attendre à une croissance de son bénéfice par action comprise entre 3% et 5% cette année après avoir confirmé son accélération au quatrième trimestre 2018 avec des résultats légèrement meilleurs que prévu, encore portés par la croissance vigoureuse de Genzyme, sa filiale spécialisée dans les maladies rares.

Sanofi, qui semble récolter les fruits du renouvellement de son portefeuille de traitements au profit des médecines de spécialités et des vaccins pour compenser le recul dans le diabète, place notamment ses espoirs dans une nouvelle franchise consacrée aux maladies hématologiques rares et dans la montée en puissance de son traitement de l'eczéma Dupixent.

* LES VENTES DU SHINGRIX GONFLENT LE BÉNÉFICE DE GSK

6 février - GlaxoSmithKline (GSK) a publié mercredi un bénéfice ajusté au quatrième trimestre supérieur aux attentes, porté par les ventes de certains de ses nouveaux médicaments, dont son vaccin contre le zona, Shingrix.

Le premier laboratoire britannique a cependant prévenu qu'il anticipait un recul de son bénéfice annuel pouvant atteindre 9% en raison des nouveaux concurrents de l'Advair, son traitement vedette de l'asthme, et de l'impact du rachat de la biotech américaine Tesaro pour 5,1 milliards de dollars.

Le bénéfice par action ajusté au quatrième trimestre est ressorti à 31,2 pence (0,35 euro) pour un chiffre d'affaires de 8,20 milliards de livres. Onze analystes, selon un consensus fourni par le groupe, anticipaient un BPA de 27,7 pence et un chiffre d'affaires de 7,95 milliards de livres.

* ELI LILLY ABAISSE SES PRÉVISIONS 2019

6 février - Eli Lilly a revu en baisse mercredi sa prévision de bénéfice et de chiffre d'affaires pour 2019 en raison de l'échec d'une étude clinique de son traitement du cancer Lartruvo et des coûts liés à son projet de rachat de Loxo Oncology pour environ huit milliards de dollars (sept milliards d'euros).

Le laboratoire américain prévoit désormais pour 2019 un bénéfice ajusté par action compris entre 5,55 et 5,65 dollars, contre une fourchette précédente de 5,90 à 6 dollars.

Le groupe a également revu en baisse sa prévision de chiffre d'affaires pour cette année, le situant désormais entre 25,1 et 25,6 milliards de dollars, contre une fourchette précédente de 25,3 à 25,8 milliards de dollars.

* MERCK DÉPASSE LES ATTENTES AU T4 GRÂCE AU KEYTRUDA

1er février - Merck a annoncé vendredi des résultats trimestriels supérieurs aux attentes, les performances du laboratoire américain ayant une nouvelle fois été tirées par la bonne tenue des ventes du Keytruda, son traitement par immunothérapie contre le cancer.

Les ventes du Keytruda ont ainsi bondi de 66%, à 2,15 milliards de dollars, sur les trois derniers mois de 2018, alors que les analystes financiers avaient anticipé 2,12 milliards selon les données IBES de Refinitiv.

Merck a cependant, à l'image d'Amgen et Pfizer , fait état de prévisions prudentes pour 2019, que ce soit en termes de bénéfice ou de chiffre d'affaires.

* NOVO NORDISK RASSURE AVEC SES PERSPECTIVES

1er février - Novo Nordisk a fait état vendredi d'une forte croissance de ses nouveaux traitements contre le diabète et a dit qu'il allait soumettre au premier trimestre aux autorités américaines une prometteuse version orale d'un antidiabétique, ce qui fait bondir son titre en Bourse.

L'action du groupe danois, numéro un mondial des traitements du diabète, prenait 3,98% vers 11h45 GMT, figurant ainsi parmi les 10 meilleures performances de l'indice Stoxx 600 et affichant la progression la plus marquée de l'indice regroupant les valeurs pharmaceutiques européennes, qui gagne de son côté 0,16%.

Le titre est également soutenu par l'annonce des objectifs 2019 du groupe et par des chiffres de ventes meilleurs que prévu de l'antidiabétique à prise hebdomadaire Ozempic GLP-1, aussi appelé semaglutide.

* ROCHE CONFIANT POUR 2019

31 janvier - Roche prévoit une nouvelle croissance de ses résultats cette année, les ventes de ses nouveaux traitements permettant de compenser la concurrence des biosimilaires de ses trois anticancéreux Rituxan, Herceptin et Avastin, qui représentent un chiffre d'affaires annuel de plus de 20 milliards de dollars (17,4 milliards d'euros).

Severin Schwan, le directeur général, a déclaré jeudi anticiper pour 2019 une croissance des ventes et du bénéfice par action "dans la partie basse à moyenne de la plage à un chiffre", grâce à de nouveaux médicaments comme l'Ocrevus contre la sclérose en plaques, le Hemlibra contre l'hémophilie A et les anticancéreux Alecensa et Tecentriq.

"Près de 90% de notre croissance provient de produits nouvellement lancés, ce qui montre que nous rénovons avec succès notre portefeuille", a-t-il dit, après avoir fait état d'un bénéfice d'exploitation en hausse de 9% en 2018 et de ventes en augmentation de 7% grâce notamment à la Chine.

* NOVARTIS FAIT MOINS BIEN QUE PRÉVU AU T4

30 janvier - Novartis a publié mercredi un bénéfice d'exploitation au quatrième trimestre moins élevé que prévu et a dit s'attendre à une croissance des ventes de ses activités principales aux alentours de 5% en 2019.

Au quatrième trimestre, le bénéfice d'exploitation du groupe suisse a atteint 3,39 milliards de dollars (2,96 milliards d'euros), contre 3,44 milliards de dollars attendus en moyenne par les analystes interrogés par Reuters.

Dans le cadre de son recentrage sur les médicaments innovants, Novartis anticipe une croissance de ses ventes nettes d'environ 5% en 2019 à taux de change constants et une augmentation du même ordre de son bénéfice d'exploitation, des objectifs jugés par Credit Suisse "légers par rapport aux attentes".

Sur l'ensemble de 2018, le bénéfice net de Novartis a bondi de 64% à 12,6 milliards de dollars (11,02 milliards d'euros) et son chiffre d'affaires a progressé de 5% à 51,9 milliards de dollars.

* BIOGEN DÉPASSE LES ATTENTES AU T4

29 janvier - Biogen a publié mardi des résultats au quatrième trimestre supérieurs aux attentes des analystes grâce à la demande de ses traitements Spinraza contre l'atrophie musculaire et Tecfidera contre la sclérose en plaques.

Sur les trois mois clos au 31 décembre, le bénéfice par action, hors éléments exceptionnels, s'est établi à 6,99 dollars (6,12 euros) contre une prévision moyenne des analystes de 6,73 dollars. Le chiffre d'affaires a crû de 6,6% à 3,53 milliards de dollars, également au-dessus du consensus qui était de 3,40 milliards de dollars.

La biotech américaine a dit prévoir pour l'ensemble de l'année un bénéfice par action entre 28 et 29 dollars, au-dessus des 27,94 dollars attendus par les analystes.

* ALLERGAN-PRÉVISION DE CA 2019 INFÉRIEURE AUX ATTENTES

29 janvier - Allergan a publié mardi une prévision de chiffre d'affaires pour 2019 inférieure aux attentes, le fabricant du Botox anticipant la concurrence imminente des génériques à laquelle seront confrontées ses gouttes ophtalmologiques Restasis, son deuxième médicament le plus important.

Le laboratoire s'attend à un chiffre d'affaires cette année compris entre 15 et 15,3 milliards de dollars (13,13 et 13,4 milliards d'euros), contre un consensus de 15,40 milliards de dollars.

Sur le seul trimestre 2018, les ventes de Restasis ont accusé un repli de 17,7% à 341,6 millions de dollars.

* PFIZER-PRÉVISIONS 2019 INFÉRIEURES AUX ATTENTES

29 janvier Pfizer a fait état mardi de résultats du quatrième trimestre 2018 légèrement supérieurs aux attentes mais le géant pharmaceutique américain, anticipant l'effet de la perte de l'exclusivité sur son antidouleur Lyrica cette année, laisse les investisseurs sur leur faim avec ses prévisions 2019.

Le groupe, qui a lourdement investi dans les traitements contre le cancer pour compenser la baisse prévisible des ventes de Lyrica, anticipe pour cette année un chiffre d'affaires allant de 52 à 54 milliards de dollars et un bénéfice par action ajusté compris entre 2,82 et 2,92 dollars.

Les analystes financiers attendaient jusqu'ici respectivement 52,5 milliards et 3,04 dollars, selon des données IBES de Refinitiv.

* ABBVIE-RÉSULTATS ET PRÉVISIONS INFÉRIEURS AUX ATTENTES

25 janvier - AbbVie a publié vendredi un chiffre d'affaires et un bénéfice du quatrième trimestre inférieurs aux attentes de Wall Street, son traitement contre la polyarthrite rhumatoïde Humira souffrant de la concurrence de biosimilaires moins chers en Europe, ce qui s'est traduit par une chute de 17,5% de ses ventes internationales.

Les ventes de son traitement contre le cancer Imbruvica, sur lequel il mise pour réduire sa dépendance à l'Humira, médicament sur ordonnance le plus vendu au monde, ont été conformes aux attentes.

Le laboratoire a en outre livré pour 2019 une prévision de bénéfice par action comprise entre 8,65 et 8,75 dollars, donc globalement inférieure aux attentes moyennes des analystes, à 8,74 dollars.

* BMS RETIRE UNE DEMANDE POUR UN TRAITEMENT DU CANCER

24 janvier - Bristol-Myers Squibb (BMS) a annoncé jeudi le retrait de sa demande de mise sur le marché américain d'un traitement contre le cancer du poumon combinant le Yervoy et l'Opvido, ce qui alimente les doutes sur la stratégie du groupe pharmaceutique.

Le groupe, qui a annoncé au début du mois le rachat de son concurrent Celgene pour quelque 74 milliards de dollars (65 milliards d'euros), a également fait état d'un bénéfice supérieur aux attentes au quatrième trimestre et dit prévoir un bénéfice 2019 conforme au consensus.

Le retrait de la demande de commercialisation de ce traitement par immunothérapie soulève de nouvelles questions sur la stratégie globale du groupe en matière de traitement du cancer du poumon à un stade avancé, écrit dans une note Vamil Divan, analyste de Credit Suisse, en ajoutant toutefois qu'une autorisation n'aurait probablement pas eu beaucoup d'impact à court terme.

* J&J-T4 MEILLEUR QUE PRÉVU, PAS LA PRÉVISION DE CA 2019

22 janvier - Johnson & Johnson a publié mardi un bénéfice et un chiffre d'affaires meilleurs que prévu au titre du quatrième trimestre mais le groupe anticipe pour 2019 des ventes inférieures aux attentes des analystes.

Le géant américain de la santé prévoit des ventes comprises entre 80,4 milliards de dollars (70,7 milliards d'euros) et 81,2 milliards contre un consensus de 82,69 milliards de dollars, selon les données IBES de Refinitiv.

Hors éléments exceptionnels, J&J a dégagé au quatrième trimestre un bénéfice par action de 1,97 dollar, contre 1,95 dollar anticipé en moyenne par les analystes. Les ventes, soutenues notamment par le traitement Stelara contre la maladie de Crohn, ont atteint 20,39 milliards de dollars, également au-dessus du consensus qui était de 20,20 milliards. (Service Entreprises)