Alphavalue - Il y a seulement 6 mois, la solidité des activités de Symrise, qui consiste en la fourniture de toutes sortes de parfums et de saveurs, était passée au second plan suite aux inquiétudes relatives aux augmentations des coûts des intrants. Une solide fin à 2011 (les ventes du T4 ont été en hausse de 4%) et un bon T1 2012 (ventes en hausse de 4% encore une fois) ont calmé les incertitudes et conduit la valeur a gagner 10% depuis le début de l’année. La contraction de sa marge d’EBITDA de 1% à 20% ne sera probablement pas compensée cette année mais semble être intégrée dans le cours.

L’année 2011 a clarifié que dans un contexte d’augmentation des prix des matières premières, la visibilité permise par la fourniture de milliers de parfums et saveurs pour l’industrie alimentaire et cosmétique, pour n’en nommer que deux, se fait au prix d’un pouvoir de négociation limité. Les contrats à long terme (la continuité des produits est essentielle) ne permettent pas de faire véritablement passer les variations des coûts des intrants aux clients. Et ces clients sont lourds. Le T1 2012 a montré par exemple que les 10 premiers clients représentaient 32% des ventes et ces dernières étaient en hausse de 13% de sorte qu’ils représentent de facto le gros de l’augmentation des ventes. Ceci a ajouté à la confiance puisque l’objectif de chiffre d’affaires 2012 a été relevé de +2-4% à +3-5%. Symrise affiche une activité qui fonctionne bien : une conversion de l’EBITDA en FCF à hauteur de 40-50%, des ROE à 17-18% aidés par un gearing de 50% qui devrait être un peu réduit par la génération de FCF, des rendements de dividende plutôt convenables (proches de ceux de l’industrie alimentaire en fait). La valorisation est dominée par un potentiel de hausse de 8% sur le DCF et rien sur la base d’une Somme des Parties prudente. Le potentiel de hausse fondamental est désormais limité à +2%. Le DCF lui-même est construit sur des anticipations de croissance prudentes mais, comme nous l’avons indiqué dans de précédents commentaires, le beta de Symrise est basé sur le beta de l’industrie de la Chimie (0,95). En utilisant celui de l’industrie alimentaire (0,66), l’objectif de cours serait en fait tiré de 24€ à 32€. Symrise est au-dessus de ses points hauts sur 5 ans et pourrait justifier de cours plus élevés en plus de son profil défensif.