Moscou (awp/afp) - Le numéro deux du gaz russe, le groupe privé Novatek, a annoncé mercredi un bénéfice net plus que doublé au deuxième trimestre, consolidant sa position d'acteur incontournable du GNL, alors qu'il concrétise un nouveau méga projet gazier dans l'Arctique.

D'avril à fin juin, le bénéfice net du groupe s'est établi à 69,2 milliards de roubles (983 millions d'euros), contre 32 milliards de roubles pour la même période l'an dernier, a indiqué le groupe dans un communiqué.

Le chiffre d'affaires a, pour sa part, augmenté de 11,6% sur un an, à 218,5 milliards de roubles, malgré un léger déclin trimestriel.

Les ventes de gaz ont augmenté de 24%, à 18,8 milliards de m3 sur un an, tirées notamment par les ventes internationales, multipliées par six.

Novatek poursuit ainsi sur sa lancée récente, où il est devenu le premier producteur et exportateur de gaz naturel liquéfié russe, notamment grâce à ses mégaprojets Yamal LNG, pleinement opérationnel, et Arctic LNG 2, en préparation et estimé à plus de 20 milliards de dollars.

Au trimestre précédent, le groupe avait enregistré un bénéfice net spectaculaire de près de 400 milliards de roubles. Cette multiplication par neuf sur un an était due à la conclusion de l'accord de prise de participation de Total, pour 10%, dans le gigantesque projet gazier Arctic LNG 2 en mars, à hauteur de 308,6 milliards de roubles.

Lundi, Novatek a annoncé avoir conclu la vente de participations dans le projet, désormais également détenu par le français Total (10%), les chinois CNPC (10%) et CNOOC (10%) et le consortium nippon Japan Arctic LNG (10%).

Le même jour, le président russe, Vladimir Poutine, a accordé la nationalité russe au directeur financier du groupe, l'Américain Mark Gyetvay, alors que les sanctions américaines contre la Russie restreignent les activités de Novatek.

Quelques jours auparavant, la Russie avait validé la construction à partir de 2020 d'un terminal de transbordement de GNL de Novatek à Mourmansk, d'une capacité de plus de 20 millions de tonnes par an, qui doit permettre d'exploiter la route maritime du Nord, rendue plus accessible par le réchauffement climatique.

Novatek prévoit également la construction d'un autre terminal au Kamchatka, dans l'Extrême orient.

afp/rp