(Actualisation: commentaires de Total)

PARIS (Agefi-Dow Jones)-- Le ministre iranien du Pétrole Bijan Namdar Zanganeh a déclaré que le géant pétrolier Total disposait de deux mois pour négocier avec les Etats-Unis une dérogation afin de conserver son activité sur la phase 11 du champ gazier de South Pars, selon des propos rapportés mercredi par l'agence de presse Shana, liée au ministère, sur son site internet.

"Total dispose de 60 jours pour négocier avec le gouvernement des Etats-Unis. Au cours de ces 60 jours, le gouvernement français pourra aussi démarrer des discussions avec le gouvernement américain afin d'assurer le maintien de Total en Iran", a déclaré le ministre à l'issue d'une réunion mardi avec la commission de l'énergie du parlement iranien.

Le groupe Total a précisé mercredi à l'agence Agefi-Dow Jones que "le processus et le timing" de négociations avec les Etats-Unis étaient prévus au contrat signé à l'origine avec l'Iran pour parer à l'éventualité d'un retour des sanctions américaines.

Le pétrolier avait annoncé le 16 mai dernier qu'il mettrait fin, avant le 4 novembre prochain, à toutes ses opérations liées au projet s'il n'obtenait pas de dérogations aux sanctions de la part des Etats-Unis. Huit jours avant cette déclaration, le président américain Donald Trump avait a annoncé le retrait des Etats-Unis de l'accord sur le nucléaire iranien signé en 2015 et le retour des sanctions américaines contre Téhéran.

Si le gouvernement américain accorde une dérogation à Total, le groupe pourra rester sur le projet, sinon, il sera remplacé par le groupe chinois CNPC son partenaire sur South Pars 11, a rappelé Bijan Namdar Zanganeh.

En vertu d'un accord conclu en juillet 2017, d'un montant de 4,8 milliards de dollars, Total détient 50,1% des parts du consortium, suivi de l'entité cotée de CNPC, Petrochina, qui détient 30% des parts, et de l'Iranien Petropars (19,9%).

-Alice Doré, Agefi-Dow Jones; +33 1 41 27 47 90; adore@agefi.fr; ed: ECH

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