Navya vient de lancer son projet d’introduction en Bourse avec l’enregistrement de son document de base auprès de l’AMF. Avec plus de 200 collaborateurs en France (Paris, Lyon) et aux États-Unis (Michigan), Navya conçoit, fabrique et commercialise une gamme de véhicules autonomes, sans conducteur et électriques. "Cette opération va nous permettre de prendre une nouvelle dimension et d'augmenter considérablement les ventes et le déploiement de nos véhicules dans le monde entier, pour devenir un leader mondial du véhicule autonome", explique Christophe Sapet, le président du directoire.

Pour l'heure, Navya a enregistré 10 millions d'euros de chiffre d'affaires en 2017. Au total, le groupe a écoulé 67 navettes "Autonomes Shuttle" dans 16 pays. Le modèle a été lancé en septembre 2015. Pour 2018, le groupe se fixe pour objectif les 30 millions d'euros de chiffre d'affaires. Pour sa part, l'Ebitda devrait être à l'équilibre fin 2019.

Et le groupe ne compte pas s'arrêter en si bon chemin : il vise 480 millions d'euros de chiffre d'affaires en 2021, ce qui correspond à un objectif de parts de marché de 40% sur un marché des navettes autonomes estimé à 1 milliard d'euros, ainsi qu'une part significative du marché des robot-taxis.

Pour ce faire, Navya pourra compter sur le soutien de l'équipementier automobile Valeo et de la filiale de la SNCF Keolis, tout deux présents de manière "significative" au capital de la société.

Reste à savoir si Navya se montrera plus chanceux que Novares et Autodis. Cette année, les deux groupes, issus du secteur automobile, avaient dû renoncer à leurs projets d'introduction en Bourse en raison de la forte volatilité des marchés.

Valeurs citées dans l'article : Valeo, Faurecia