Vincent Bolloré est sur le point d'obtenir un siège au conseil de surveillance du groupe Vivendi. Après la cession de ses chaînes Direct 8 et Direct Star contre des actions du groupe de médias et de télécoms, l'homme d'affaires breton a racheté des titres supplémentaires pour franchir en hausse le seuil des 5% du capital, gagnant ainsi le titre de premier actionnaire du groupe.

Chez Vivendi, l'accueil fut chaleureux. Dans un communiqué de presse, Jean-René Fourtou, président du conseil de surveillance a réagi à l'annonce par le Groupe Bolloré de sa volonté de conserver cette participation sur le long terme en déclarant : « Le conseil de surveillance se réjouit de la présence au capital de Vivendi d'un groupe industriel, familial et français, qui devient ainsi un des premiers actionnaires du groupe ». Il a confirmé qu'il proposerait que Vincent Bolloré rejoigne le conseil de surveillance de Vivendi.

Le célèbre magnat français aura désormais son mot à dire dans la longue réorganisation du groupe qui vise à réduire la décote entre la valeur de Vivendi en Bourse et celle de la somme de ses actifs pris un par un. Quelques pistes sont clairement visibles comme le désengagement de l'activité de télécoms composée de Maroc Telecom, du brésilien GVT et de SFR. Vivendi chercherait ainsi à mieux se concentrer sur les contenus que sont la musique avec Universal Music Group et la télévision avec Canal+.

Il semblerait que Vincent Bolloré soit l'homme de la situation. A ce sujet Oddo rappelle l'époque où l'homme d'affaires breton siégeait au conseil de surveillance du groupe Bouygues. Vincent Bolloré prêchait pour la vente de Bouygues Telecom avec pour but de se concentrer sur TF1. Il avait finalement renoncé à ses projets devant l'opposition de Martin Bouygues.

Cette fois-ci, les rapports entre Vincent Bolloré et Jean René Fourtou devraient être meilleurs.




Valeurs citées dans l'article : BOLLORE, VIVENDI
Copyright 2012 AOF
Tous droits de reproduction et de représentation réservés (Avertissement légal)