Londres (awp/afp) - Le géant britannique des télécoms Vodafone a fortement réduit sa perte au premier semestre, grâce à des économies de coûts et une petite hausse du chiffre d'affaires, et relève ses prévisions de performance pour 2020, selon un communiqué publié mardi.

La perte nette, ressortie à 2,1 milliards d'euros (2,3 milliards de francs suisses) en part du groupe, est imputée notamment à d'importantes pénalités "décidées lors d'un jugement adverse de la Cour Suprême d'Inde".

L'an dernier à la même période, l'opérateur avait essuyé une très lourde perte de près de 8 milliards en raison de dépréciations dans ses activités indiennes.

Vodafone, qui s'est lancé dans un plan d'économies de 1,2 milliard d'euros d'ici 2021, a nettement réduit ses coûts pour les six premiers mois de l'année et affiche un bénéfice opérationnel de 577 millions d'euros sur la période contre une perte de plus de 2 milliards en 2018.

Le chiffre d'affaires semestriel a quant à lui progressé très légèrement de 0,4% à 21,9 milliards, notamment grâce à l'acquisition d'actifs de Liberty Global en Allemagne et Europe de l'est.

Le directeur général Nick Read se félicite "de la rapidité" à laquelle sont exécutées "les priorités stratégiques annoncées à cette époque il y a un an", notant "un départ rapide dans l'intégration d'activités rachetées à Liberty Media" et une "transformation numérique qui crée déjà une meilleure expérience (d'utilisation) pour (ses) clients".

M. Read souligne aussi que l'opérateur britannique a "sécurisé des accords de partage de réseaux dans la plupart de (ses) marchés européens et (vient) d'annoncer un partenariat important (...) avec Virgin Media au Royaume-Uni pour améliorer l'utilisation de (ses) actifs de réseau".

Le groupe a récemment conclu plusieurs accords de partenariat en Europe dans les réseaux et les antennes-relais dont un avec l'opérateur O2 au Royaume-Uni.

Vodafone a en outre annoncé une alliance avec Telecom Italia. L'opération prévoit un partage de réseau dans la 4G et la 5G - la nouvelle génération de téléphonie sur laquelle mise beaucoup le britannique - ainsi que la fusion des activités dans les tours télécoms en Italie entre les deux groupes. L'accord doit permettre à Vodafone d'empocher 2,1 milliards d'euros.

Le groupe précise dans son communiqué qu'avec des entités juridiques dans chaque pays où il exerce, sa "capacité à fournir des services à (ses) clients (...) il ne devrait pas pâtir du Brexit".

Toutefois, le groupe pourrait souffrir de baisses de croissance dans ses principaux marchés européens, "y compris le Royaume-Uni, à cause de l'incertitude autour du processus de Brexit", précise-t-il.

afp/buc