Actualise les cours

Londres (awp/afp) - Les prix du pétrole divergeaient vendredi mais finissaient la semaine en nette baisse dans un marché inquiet de la faiblesse de la demande.

Vers 15H00 GMT (17H00 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en septembre valait 63,90 dollars à Londres, en hausse de 0,95% par rapport à la clôture de mardi.

A New York, le baril américain de WTI pour livraison en août perdait 0,47%, à 57,07 dollars.

Après avoir débuté la séance européenne en baisse, les cours se sont repris au début de la séance américaine.

"Nous avons un marché agité du fait du jour férié" jeudi aux Etats-Unis, a commenté auprès de l'AFP Phil Flynn, analyste pour Price Futures Group, alors que les investisseurs américains revenaient sur les marchés après une journée d'absence.

Selon Edward Moya, l'or noir pourrait aussi profiter des attentes concernant des politiques de relance monétaire ou budgétaire à la fois en Europe, en Chine et aux Etats-Unis.

Mais malgré le rebond du Brent, M. Flynn a souligné que le pétrole restait handicapé par les prévisions pessimistes sur le front de la demande pour 2020.

Le baril de la mer du Nord, en effet, "s'apprête à clore sa pire semaine depuis mai, alors que la décision de l'Opep+ de diminuer sa production pour neuf mois supplémentaires a été interprétée comme insuffisante pour répondre à l'affaiblissement de la demande mondiale", a expliqué Ipek Ozkardeskaya, analyste pour London Capital Group.

Le Brent perdait ainsi environ 3,9% sur la semaine, et le WTI 2,6%.

L'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et ses dix partenaires ont décidé en début de semaine de prolonger de neuf mois leur accord de baisse de production, conclu en 2016 pour soutenir les prix. Mais la guerre commerciale menée par Donald Trump, et ses effets sur la croissance mondiale, semble davantage retenir l'attention des investisseurs.

Dans ce contexte, l'arraisonnement jeudi d'un pétrolier iranien au large du territoire britannique de Gibraltar n'a pas eu d'impact particulier.

"Le fait est qu'il en faudra beaucoup plus pour provoquer un pic, alors que la prime de risque due aux tensions géopolitiques est déjà élevée", a souligné Stephen Brennock, analyste pour PVM.

Ce navire iranien est suspecté de vouloir livrer du pétrole à la Syrie, en violation des sanctions contre Damas, et alors que Téhéran a récemment indiqué sa volonté de continuer à s'affranchir de l'accord sur son programme nucléaire, dont les Etats-Unis se sont affranchis l'an dernier.

ktr/pn/nas