Londres (awp/afp) - Les prix du pétrole retrouvaient des couleurs mercredi malgré l'aggravation de la crise sanitaire causée par le nouveau coronavirus, aidés par l'annonce la veille d'une baisse des stocks de brut aux Etats-Unis par l'API et une crise qui perdure en Libye.

Vers 10H50 GMT (11H50 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mars valait 60,09 dollars à Londres, en hausse de 0,97% par rapport à la clôture de mardi.

A New York, le baril américain de WTI pour la même échéance gagnait 0,97% à 54,00 dollars.

Les marchés financiers "retrouvent des couleurs et cela aide le pétrole à repartir à la hausse", a commenté Carsten Fritsch, analyste de Commerzbank, et ce "malgré l'absence de signes d'amélioration de la situation sur le front de l'épidémie".

Le nouveau bilan du virus découvert dans la métropole chinoise de Wuhan s'élève à 132 morts et près de 6.000 patients contaminés dans le monde.

"Les cours se remettent, et le rebond pourrait être plus prononcé avec les risques portant sur l'approvisionnement de pétrole libyen", où la production d'or noir a chuté de 75% en raison du blocage des terminaux pétroliers depuis le 18 janvier, a complété Edward Moya, analyste de Oanda.

Les bruits rapportant que l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) envisage "de prolonger sa réduction volontaire de production jusqu'à juin", contre mars actuellement, sont également de nature à soutenir les cours, selon M. Fritsch.

Les investisseurs attendent par ailleurs la publication du rapport hebdomadaire de l'Agence américaine d'information sur l'Energie (EIA) plus tard dans la journée.

Mardi, la fédération du secteur pétrolier aux Etats-Unis API a fait état "d'une baisse de 4,3 millions de barils des stocks de brut", a rapporté M. Moya, de quoi "soutenir les prix" du brut.

Les stocks de pétrole brut de l'EIA, dont les chiffres sont considérés comme plus fiables, sont attendus en hausse de 1,29 million de barils pour la semaine achevée le 24 janvier, selon la médiane d'un consensus établi par l'agence Bloomberg. Ceux d'essence sont également attendus en hausse de 1,58 million de barils, contrairement à ceux de produits distillés qui pourraient baisser de 950.000 barils.

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