Contexte
L'an passé les ventes mondiales de PC ont reculé pour la septième année consécutive, même si la tendance est moins marquée que les années précédentes. Après une baisse de 1,3% elles ont atteint 259,4 millions d'unités selon le cabinet Gartner et 258,5 millions d'unités selon le cabinet IDC pour un recul limité à 0,4%. Le marché a été pénalisé par la bataille commerciale entre les Etats-Unis et la Chine mais aussi par les tensions d'approvisionnement en microprocesseurs, qui ont affecté la production et les stocks.
Le chinois Lenovo a repris la première marche du podium à l'américain HP Inc, suite au rachat des PC de Fujitsu en mai 2018. Dell consolide, lui, sa troisième place mondiale tandis qu'Apple se maintient à la quatrième. Il creuse néanmoins l'écart avec les deux constructeurs suivants, les taïwanais Acer et Asus.
A l'image du marché mondial, le marché français a reculé l'an passé (-6%), pour atteindre en valeur 3,1 milliards d'euros. Derrière Asus et HP, Lenovo a de fortes ambitions et a gagné cinq points de parts de marché (en volumes) en quelques mois. Il compte bénéficier de relais de croissance, comme les portables ou le gaming, avec l'objectif d'atteindre 20% de part de marché en volumes à moyen terme, comme dans les autres pays européens.
Perspectives & Enjeux
Après les smartphones, les écrans pliables gagnent le marché des PC, les fabricants ayant toujours le souci d'innover pour séduire les consommateurs sur un marché déprimé. Lenovo, qui planche sur ce prototype depuis trois ans, avec ses partenaires LG, Microsoft et Intel, espère le commercialiser en 2020. Son objectif est d'en écouler un million d'unités dès la première année. Toutefois il faut noter que la technologie des écrans pliables n'est pas encore efficiente. Les premiers smartphones pliables, développés par Samsung, Huawei, Royole et Xiaomi, ont été présentés en début d'année. Mais aucune commercialisation n'a réellement commencé du fait, par exemple, de certaines défaillances d'affichage.