Contexte
En 2018 le marché français des télécoms s'est contracté de 1%, à 35,6 milliards d'euros, sous l'effet notamment de la baisse des revenus des services fixes. En revanche les revenus des services mobiles ont progressé pour la première fois en huit ans.
Les quatre grands opérateurs français, Orange, SFR (Altice), Bouygues Telecom et Free (Iliad), ont renchéri leurs investissements l'an passé afin de déployer leurs réseaux. D'après l'Autorité de régulation des communications électroniques et des postes (Arcep) un montant record a été atteint, à 9,8 milliards d'euros en 2018, en progression de 2%. L'an passé ils ont investi 7 milliards d'euros dans les réseaux fixes, soit 6,1% de plus qu'en 2017, et 2,8 milliards d'euros dans les réseaux mobiles (-6,7%). La hausse des investissements dans le fixe a essentiellement porté sur le déploiement de la fibre (FttH). Au 31 décembre 2018, 13,6 millions de bâtiments étaient éligibles à cette technologie, ce qui représente 7,9 millions d'accès supplémentaires déployés en trois ans. 4,8 millions de foyers ont d'ores et déjà adopté la technologie FttH, chiffre en constante progression (+1,5 million en un an).
Perspectives & Enjeux
Les acteurs cherchent à se réinventer face au développement des nouveaux usages. Les opérateurs européens, dont les revenus ont chuté de 17% entre 2017 et 2018, doivent diversifier leurs services afin de fidéliser leurs clients et améliorer ainsi leur rentabilité. Sur le mobile, le revenu moyen par abonné a baissé de 52% en Europe entre 2008 et 2016, selon une étude publiée par Sopra Steria Consulting. Cette tendance s'explique par la saturation du marché (90% des européens disposent d'un accès à internet fixe et/ou mobile), la recherche croissante de contenus des utilisateurs et, enfin, la virtualisation des réseaux d'entreprise.
En se positionnant davantage vers la clientèle professionnelle, les grands opérateurs, en recherche de nouveaux relais de croissance, procèdent à une consolidation du marché.