Zurich (awp) - La Bourse suisse restait orientée à la baisse lundi en fin de matinée, malgré la clôture de Wall Street en nette hausse vendredi. Hésitants, les investisseurs se focalisent sur la réunion mardi et mercredi de la Réserve fédérale américaine. En Asie, Tokyo a terminé sur un gain de 0,6%.

Les principaux indices américains ont terminé en nette progression vendredi après une très importante échéance pour les options, explique dans son commentaire Mirabaud Securities. La tendance a été alimentée notamment par les espoirs d'un règlement du conflit commercial entre Washington et Pékin.

Le Secrétaire américain au Trésor Steven Mnuchin et le Représentant au commerce Robert Lighthizer se sont entretenus par téléphone avec le vice-Premier ministre chinois Liu He. Des progrès substantiels auraient été accomplis.

Par ailleurs, le vote jeudi soir des députés britanniques en faveur d'un report de la sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne est perçu par les investisseurs comme une pause dans l'explosif dossier du Brexit.

Dans cet environnement hésitant, Mirabaud Securities rappelle qu'historiquement la semaine qui suit l'échéance de mars (quatre sorcières) est négative pour le marché des actions. D'autant plus que les investisseurs devraient aussi être quelque peu nerveux avant la réunion de la Fed de deux jours, qui s'achèvera mercredi.

Vers 10h16, l'indice SMI, après avoir entamé la séance sur un infime repli de 0,1%, ne parvenait toujours pas à s'extraire de la zone négative, lâchant à peine 0,01% à 9474,23 points. Après une entame en baisse, également, l'indice SLI passait en revanche de très peu dans le vert, progressant de 0,1% à 1464,58 points et le SPI de 0,15% à 11'214,79 points.

Parmi les 20 valeurs vedettes le composant, pas loin de la moitié, soit neuf affichaient une hausse. A l'image de l'ouverture, les deux grandes banques UBS (+1,5%) et Credit Suisse (+1,5%) menaient la danse, leur titres réagissant favorablement aux discussions de fusion entre les allemands Commerzbank et Deutsche Bank.

A l'inverse, Swatch Group (-1%) présentait le plus fort tassement, alors que s'ouvre jeudi le salon de l'horlogerie Baselworld, auquel le numéro mondial du secteur ne participe pas cette année.

L'horloger biennois était suivi du poids lourd Novartis (-0,7%). Le groupe pharmaceutique bâlois a fait part du rachat par sa filiale spécialisée dans l'ophtalmologie Alcon du producteur américain de dispositifs médicaux Powervision, moyennant un versement initial de 285 millions de dollars. Le prix final de la transaction comprendra encore des paiements d'étapes en fonction du franchissement de jalons réglementaires et commerciaux à compter de 2023.

L'autre géant bâlois de la pharmacie Roche (-0,2%) a de son côté assuré avoir obtenu en phase IIIb des données intermédiaires concluantes sur l'innocuité et l'efficacité du Tecentriq (atezolizumab) en monothérapie dans l'indication contre le cancer de la vessie métastatique. Ces résultats correspondent aux conclusions de programmes de recherche précédents.

Le groupe de luxe genevois Richemont (-0,6%), accompagné du cimentier Lafargeholcim (-0,6%) et du chimiste Sika (-0,6%), venaient compléter le tableau des plus gros perdants de la matinée parmi les valeurs vedettes.

Du côté du marché élargi, Evolva (-6,23%) continuait d'essuyer le plus fort repli, creusant encore ses pertes au regard de l'ouverture. L'Agence de protection environnementale américaine (EPA) a identifié des lacunes dans les données d'études présentées par le biochimiste rhénan pour commercialiser son anti-moustiques et anti-tiques expérimental nootkatone et exige de plus amples informations.

VAT (-0,9%) subissait le contrecoup de l'abaissement de la notation de Kepler Cheuvreux, alors que Ceva Logistics se repliait de 0,2% sans informations particulières.

vj/al