Zurich (awp) - La Bourse suisse devrait ouvrir en légère baisse jeudi, au lendemain de l'échec de la motion de censure contre la cheffe du gouvernement britannique, énième volet du Brexit. Outre-Atlantique, Wall Street a clôturé en hausse mercredi, aidée par les géants bancaires Goldman Sachs et Bank of America. En Suisse, les investisseurs devraient passer à la loupe la performance annuelle de Geberit.

"Dans la nuit, les marchés semblaient indiquer un relâchement", avec un raffermissement du dollar, une baisse de l'indice de volatilité VIX et des gains modestes sur les marchés actions, ont indiqué les analystes de CMC Markets. Selon ces derniers, le moral positif a été étayé par l'échec de la motion de censure contre la Première ministre Theresa May.

Mercredi soir, les députés ont repoussé la motion de censure par 325 voix contre 306. Il s'agissait de la première contre un gouvernement britannique depuis 26 ans. La veille, la Chambre des communes avait beaucoup plus franchement rejeté, par 432 voix contre 202, l'accord négocié avec Bruxelles pour sortir le Royaume-Uni de l'Union européenne.

Après le repli de décembre, les analytes de Credit Suisse restent convaincus que les actions recèlent un potentiel haussier, notamment dans les marchés émergents. La banque aux deux voiles adopte cependant une position "neutre" sur les titres britanniques.

En matière macro-économique, les investisseurs vont surveiller l'inflation en décembre dans la zone euro (2e estimation), ainsi que les mises en chantier de logements aux Etats-Unis pour le même mois.

A 08h04, le SMI avant-Bourse baissait de 0,26% à 8850,77 points, après avoir clôturé la veille en hausse de 0,56%. La grande majorité des valeurs vedettes s'affichait en repli.

Seule exception à la vague rouge, Geberit (+0,8%) se préparait à ouvrir en hausse, porté par de solides chiffres de ventes en 2018. Le spécialiste des techniques sanitaires a étoffé son chiffre d'affaires de 5,9% à 3,08 milliards de francs suisses sur l'exercice écoulé. Le groupe de Rapperswil-Jona a également confirmé ses projections au niveau de la marge brute d'exploitation (Ebitda).

Les autres "blue chips" cédaient leurs gains, à l'instar des bancaires UBS (-0,4%) et Credit Suisse (-0,3%) qui avaient accéléré la veille, portées par les résultats trimestriels solides de leurs homologues américaines. Barclays et HSBC ont par ailleurs abaissé leur objectif de cours pour la banque aux deux voiles.

Des cycliques comme ABB (-0,4%), Adecco (-0,4%) et Lafargeholcim (-0,3%) suivaient la tendance générale et reculaient.

Les poids lourds Nestlé (-0,2%), Novartis (-0,3%) et Roche (-0,2%) participaient à l'ambiance négative. Ce dernier a vu sa demande d'examen pour une extension d'indication pour le Tecentriq (atezolizumab) acceptée par l'Agence sanitaire américaine (FDA).

Sur le marché élargi, Vontobel (+3,4%) faisait figure d'exception. L'établissement zurichois bénéficiait d'une recommandation à l'achat par UBS, qui a parallèlement abaissé l'objectif de cours.

Landis+Gyr (+0,7%) était également recherché. Le spécialiste des compteurs d'énergie a conclu un accord de partenariat avec l'américain Sense et prend simultanément part à une ronde de financement de cette dernière.

Inficon (+0,4%) a pour sa part vu son objectif de cours relevé par Credit Suisse.

Straumann (-0,3%) ne profitait pas dans l'immédiat de la coopération avec le chinois Tianjin ZhengLi Technology pour s'assurer un accès au marché de l'alignement dentaire dans l'Empire du Milieu.

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