Zurich (awp) - La Bourse suisse n'a pas poursuivi sur la lancée légèrement positive de la veille et a terminé dans le rouge mardi. Le SMI s'est rapproché à moins de 10 points de la barre des 9900 points, niveau au-dessus duquel il a toutefois largement réussi à se maintenir.

A New York, Wall Street évoluait en ordre dispersé en matinée, le Dow Jones et le S&P 500 cédant un peu de terrain et le Nasdaq Composite en gagnant. Les investisseurs restaient fébriles avant des interventions mercredi et jeudi du patron de la Réserve fédérale Jerome Powell devant les commissions bancaires des deux chambres du parlement et ses commentaires, très attendus, sur les taux.

"Le marché des actions est enferré dans un mouvement de consolidation, ce qui ne devrait pas être surprenant après l'énorme progression en juin", a par ailleurs affirmé Patrick O'Hare de Brefing.

Sur le front économique, le taux de chômage en Suisse s'est replié à 2,1% en juin après 2,2% en mai. Le nombre de personnes inscrites auprès d'un office de placement a pour la première fois depuis près de 10 ans baissé sous les 100'000.

Le SMI a terminé en baisse de 0,33% à 9961,34 points, avec un plus bas à 9908,97 et un plus haut à 9983,24. Le SLI a abandonné 0,62% à 1521,63 points et le SPI 0,38% à 12'043,18 points. Sur les 30 valeurs vedettes, 26 ont reculé et 4 avancé.

Novartis (+0,7%), Swiss Life (+0,2), Givaudan (+0,04%) et Zurich (+0,03%) sont les gagnants du jour.

Roche (-0,1%) a limité la casse après avoir dévoilé une série de résultats de recherches cliniques avancées sur son traitement Hemlibra contre l'hémophilie A, lors du congrès annuel de la Société internationale de la thrombose et de l'hémostase en Australie. Nestlé (-0,2%) a aussi fait mieux que le marché.

Lanterne rouge du jour, Adecco (-5,29%) a souffert d'une rétrogradation à "sell" et d'une forte réduction de l'objectif de cours par Goldman Sachs. L'analyste s'attend à un essoufflement de la croissance organique, qui pourrait même passer en territoire négatif, à -2,8%. L'experte affirme qu'il faudra attendre 2020 pour que le géant du travail temporaire retrouve une croissance positive.

Julius Bär (-2,7%) et Logitech (-2,6%) complètent le trio des plus gros perdants. AMS (-2,4%) a aussi nettement reculé. Selon des courtiers, les technos ont souffert de préalables négatifs en provenance des USA et d'Asie, avec notamment des déclarations d'analystes prudentes concernant Apple et les ventes du prochain modèle d'iPhone.

ABB (-2,3%) a réagi négativement à la cession de ses activités dans les onduleurs solaires. L'opération entraînera des charges additionnelles de 430 millions de dollars au deuxième trimestre, auxquelles devraient s'ajouter jusqu'à 40 millions en frais de séparation en seconde moitié d'année.

Clariant (-2,0%) a souffert d'un avertissement sur résultats lancé la veille par son concurrent allemand BASF.

Credit Suisse (-0,9%) et UBS (-0,8%) ont sous-performé l'indice. Le Tribunal fédéral devrait prendre une décision sur le transfert de données bancaires d'UBS à la France fin juillet, a appris AWP.

Lafargeholcim (-0,5%) n'a pas profité d'une augmentation d'objectif de cours et de recommandation par Kepler Cheuvreux. L'analyste s'attend à de solides résultats du cimentier franco-suisse au 2e trimestre. Le bilan assaini constitue une base solide pour la croissance future, selon l'expert.

Sur le marché élargi, Klingelnberg (+0,6%) a amélioré sa performance financière sur l'exercice décalé 2018/2019 clos fin mars, autant au niveau du chiffre d'affaires que de la rentabilité. Le groupe zurichois, récemment coté à la Bourse suisse, est plus prudent pour la marche des affaires sur la nouvelle année.

VP Bank (+0,5%) a nommé Paul Arni au poste de directeur général.

Un consortium, mené par Addex (+0,3%) a obtenu un financement de 4,85 millions d'euros du programme Eurostars de l'Union européenne.

Kuros (-2,2%) a signé un accord pour la distribution en Australie et Nouvelle Zélande de son substitut osseux Magnetos.

Autoneum (-6,6%) a été rétrogradé à "sous-pondérer" par la Banque cantonale de Zurich.

GAM (-9,2%) a fortement reculé. Dans une étude, les analystes d'UBS craignent de nouveaux reflux de fonds au 1er semestre pour le gestionnaire d'actifs.

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